C’est fascinant.
D’une part on fait un débat sur un génie de la littérature française (et peut-être au-delà) car, il faut bien le dire, il y a l’avant et l’après "Voyage au bout de la nuit", et l’aboutissement stylistique est superbe ; d’autre part, on loue son talent mais pas l’expression de son talent. Ça leur fait mal.
Soral, dans sa rubrique "l’antisémite du mois", démontre un rejet des talmudistes/yahwistes/sionistes de la part de beaucoup de figures historiques, de Voltaire à Kant, da Patton à Nixon, da Franklin à Nietzsche, da Proust à Audiard, j’en passe et des meilleurs, jusqu’à 1945, et depuis, c’est que de la pommade pour les Juifs. C’est comme si, d’un coup, en 2018, on ne pouvait parler des Chinois qu’en termes positifs, et jamais de leurs malversations et autres crimes.
Surtout, c’est la liberté ici qu’on tente de bafouer ou de promouvoir : on peut chier sur le Christ, balancer sur les muslims, casser du bosch ou du rosbiff, du ruskoff, du ricain ou du rital, du nègre ou du bicot, de l’espingouin ou du niak, mais, oh, putain ! Cette liberté s’arrête nette si...
Les deux camps s’en sortent bien par ailleurs ; les uns sont des libertaires, les autres des défenseurs d’innocents opprimés.
Vérité. Libre arbitre. Liberté d’opinion. Liberté d’expression. Aujourd’hui, c’est le mensonge qui prévaut, le non choix, aucune liberté d’opinion et une liberté d’expression très encadrée. Ce débat en est l’illustration parfaite.