Selon l’article 24 des accords du Latran, signé du 11 février 1929, qui mettaient fin à la "Question Romaine", "Le Saint-Siège, en ce qui touche la souveraineté qui lui appartient, même dans le domaine international, déclare qu’il veut demeurer et demeurera étranger aux compétitions temporelles envers les autres États et aux réunions internationales convoquées pour cet objet, à moins que les parties en litige ne fassent un appel unanime à sa mission de paix, se réservant en chaque cas de faire valoir sa puissance morale et spirituelle.
Et surtout : "En conséquence, la Cité du Vatican sera toujours et en tous cas considérée comme un territoire neutre et inviolable".
Rester NEUTRE : C’est en fait l’abolition de la "papauté" et le découronnement du pape en ce qui concerne la "tiare", le pape perdant tout son pouvoir temporel en matière internationale, processus qui, rappelons le, commence aux traités de Westphalie, lorsque les états d’Europe décidés d’arrêt le massacre de la guerre de Trente Ans, ont fait comprendre au légat du pape qu’on avait pas besoin de lui pour déclarer la guerre ou la paix.
On peut ainsi se demander si, progressivement, à coup de prêchis-prêchas internationaux et médiatiques, ridiculement mis en scène à coups de voyages et de tournées en papamobile, le pape respecte bien les accords du Latran quand il intervient dans la politique des états, et notamment, de l’Etat italien qui, lui, a de vraies responsabilités, un vrai territoire et un population difficile à gérer, autre chose qu’un état d’un hectare et d’une soixantaine de citoyens, et dont la seule réalité concrète est un banque gérée de manière opaque.