1960 : des jeunes françaises parlent des hommes et du mariage
6 juillet 2018 03:04, par Patricia
C’est vrai : nous ne vivions pas avec les garçons. Nous étions éduquées, les filles, séparément et nous n’allions pas aux mêmes écoles. Je portais une blouse en classe, comme toutes les filles, avec le nom et la classe brodés sur la poitrine. En classe, nous avions des cours de couture, entre autre... C’est difficile à imaginer maintenant, mais c’était ainsi. C’était plus strict, plus structuré. Je suis née en 1950. J’ai subi les soixante-huitards comme beaucoup d’entre-vous, les plus jeunes générations. Je ne pense pas être la seule personne à le constater... C’est un fait : les autres ont occupé pendant plusieurs décénies tout l’espace vitale.
Les soixante-huitards étaient pour la plupart des enfants privilégiés de la petite bourgeoisie. Ils faisaient de la politique politicienne parce que c’était une forme de snobisme intellectuelle et qu’ils étaient un peu oisifs et négligeaient leurs études. Dans certains milieux, il fallait être trotskyste ou bien faire partie d’un groupe de droite... Pour moi, Mai 68 a été une brisure, une chûte, une accélération vers la déchéance SPIRITUELLE que nous subissons actuellement. En vérité, ils ont essayé de nous voler notre âme ; c’est évident. Nous sommes passés de l’ETRE à l’avoir... Nous sommes passés de la recherche d’une vie axée naturellement sur l’essentiel à la recherche compulsive de la distraction et à la futilité, expression du nihilisme. Mes parents étaient petits artisans et travaillaient dur. Notre vie était stricte en apparence, comme la plupart d’entre-nous, à l’époque... mais en vérité, nous allions à l’essentiel avec cette sobriété et cette profondeur qui transparaissent dans cette vidéo de l’époque.
Je ne dis pas que c’était parfait avant ; simplement je dis que la vie avait encore du sens et de la profondeur... nous étions plus simples et peut-être plus innocents.
Je vous souhaite de retrouver le sens de la vraie vie. D’être heureux de vivre en conscience.