Peut-on dire que "l’homme est un singe" ?
27 août 2018 11:07, par PelagiaChers "ole" et "JP", j’ai maintenant jusqu’à huit de vos commentaires à répondre, et je n’arrive plus à suivre la vitesse des échanges. J’aime bien É&R mais je ne peux pas y passer ma journée ! (cela dit j’apprends beaucoup à votre contact, et je vous suis reconnaissant).
Bref, je vais essayer de synthétiser :
Bruno Guigue est un bon p’tit gars à qui le système tape constamment sur les doigts (parce qu’il dénonce la soumission de la France à Israël, entre autre). Je n’ai donc rien contre lui. Tout ce que je dis c’est qu’avec cette histoire prétendument "scientifique" que l’homme est un singe… une chose lui a échappée, une subtilité qu’il n’a pas su voir car manifestement il ne s’est pas suffisamment penché sur la question de la classification des espèces.
Je m’explique :
Dans les milieux scientifiques le critère de classification qui a fini par s’imposer depuis les années 1980 est celui proposé par l’allemand Willi Hennig en 1950 (la classification phylogénétique)… mais cela ne veut pas dire que l’homme est un singe. Bruno Guigue n’avait pas besoin de rentrer dans toutes ces considérations qu’il développe dans son article s’il avait compris une chose : pour savoir si au regard de la classification phylogénétique l’homme est un singe, ce qu’il faut faire c’est comprendre la méthode appliquée par ladite classification. Si on applique la méthode et que le verdict est que l’homme n’est pas un singe… c’est que la phrase "l’homme est un singe" est une supercherie, une proposition que l’on fait dire à la science mais que la science ne dit pas. Des scientifiques le disent ? ils font ce qu’ils veulent, à eux de decider à qui ils se soumettent, si aux agendas des puissances matérielles qui régissent leur époque... ou si à une réelle autonomie d’action et de production de discours de la science. Et, oh !, la science n’arrête pas de revendiquer une telle autonomie...
De par sa méthode révolutionnaire la classification phylogénétique applique un critère qui permet d’affirmer rationnellement que les sardines ne sont pas des poissons, que les crocodiles ne sont pas des reptiles, que les fougères ne sont pas des gymnospermes... mais que les chevaux sont des mammifères, que les cigognes sont des oiseaux, que les marguerites sont des gymnospermes.
L’ingénierie sociale a senti qu’on pouvait y mettre le nez et faire dire à cette classification que l’homme est un singe. Or, les singes sont par définition les simiiformes non-humains. PAR-DÉ-FI-NI-TION.