Les professionnels de l’industrie animale en ont ras-le-bol : encore un abattoir vandalisé
3 octobre 2018 13:29, par pleinouest35Si l’homme était carnivore ou omnivore, ce qui est depuis longtemps démenti par l’anatomie comparée (pour ceux qui veulent s’instruire, étudiez Cuvier), on pourrait se faire une bonne raison de manger les bêtes. Cependant, pour prendre plaisir à manger de la viande obtenue par et dans la souffrance de l’élevage industriel à l’abattoir, il faut une couche très épaisse de sadisme ou de perversité qui obscurcit toute conscience. Ce n’est pas un hasard si les plus grands philosophes furent végétariens : Pythagore, Socrate, Platon, Horace, Virgile, Ovide, Plutarque, Sénèque, Plotin, Porphyre, Apollonius de Tyane. Du point de vue traditionnel, seuls les guerriers du système tripartite dumézilien mangeaient de la viande, car elle apporte une charge d’adrénaline utile au combat. Un paysan utilise sa force tout au long de la journée, la consommation de viande apporte la force mais non l’endurance, à cause des toxines accumulées. Ce n’est pas un hasard si les végétariens et les végans développent moins de cancer, moins de crises cardiaques et moins d’arthrose.
Il faut savoir que l’étourdissement de la bête est mal réalisé ou impropre dans 31 % des cas, que la castration des porcelets est opérée à vif, que les poussins mâles sont jetés vivants dans les broyeurs, que 98 % des rejets d’ammoniac en France proviennent de l’élevage (cette bonne odeur de merde de nos campagnes où on répand tous les lisiers à ciel ouvert), qu’un seul steak de 100 g impacte 1440 litres d’eau verte (la pluie), mais aussi 55 litres d’eau bleue (les nappes phréatiques) et 45 litres d’eau potable (le réseau de dépollution) ! Viande = gâchis phénoménal des ressources !
Pour ceux qui se considèrent tout en haut de la chaîne alimentaire, disons-leurs qu’au contraire ils sont tout en bas dans l’évolution. Plutarque : « Les panthères et les lions, que vous appelez bêtes féroces, suivent leur instinct par force, et tuent les autres animaux pour vivre. Mais vous, cent fois plus féroces qu’elles, vous combattez l’instinct sans nécessité pour vous livrer à vos plus cruelles délices. Les animaux que vous mangez ne sont pas ceux qui mangent les autres : vous ne les mangez pas ces animaux carnassiers, vous les imitez : vous n’avez faim que de bêtes innocentes et douces qui ne font de mal à personne, qui s’attachent à vous, qui vous servent, et que vous dévorez pour prix de leurs services ». Plutarque dénonce fort bien ce sophisme de la bonne conscience.