Une prof de Dijon convoquée par son rectorat après avoir critiqué Emmanuel Macron
21 décembre 2018 08:53, par Le Basque Bondissant
L’ambiance à l’Education nationale est délétère. La piétaille que sont les profs est en première ligne face à des parents de plus en plus vindicatifs, des élèves de plus en plus mal éduqués et une hiérarchie prête à toutes les soumissions. Il faut savoir qu’à partir d’un certain niveau (inspecteurs, chefs d’établissement), pratiquement tous les cadres de l’EN sont des francs maçons. Quant à dire que les profs sont des gauchistes, c’est un raccourci un peu facile parce que si c’était le cas de la génération de ceux qui sont aujourd’hui à la retraite, ce n’est pas celui de ceux qui payent les errements post soixante huitards devant des salles de classe où le smartphone tient désormais lieu de cerveau.
Ceci dit, cette corporation n’a jamais fait preuve d’une grande intelligence politique et s’est contenté de voter, par pur intérêt, invariablement pour le PS. Qui ne vote pas en fonction de ses propres intérêts ? Mais voilà que le PS et aussi la droite (le collège unique c’est René Haby, ministre de Giscard) ont depuis bien longtemps abandonné ces petits fonctionnaires que sont les profs.
Le service public d’éducation va disparaître ou bien il sera tellement détérioré que seuls les enfants des prolétaires continueront à le fréquenter, par obligation. Je trouve cela plutôt sain et l’appelle de mes voeux. De toute manière c’est dans les tuyaux. Les Français devront payer pour offrir une éducation de qualité à leur progéniture et cela les obligera à exiger de leurs marmots du travail et de la discipline, parce que ce qui est gratuit n’a aucune valeur dans l’esprit de bon nombre de parents qui voient l’école comme une halte-garderie améliorée.