Inscrire la cause climatique dans la Constitution : Macron annonce un référendum
16 décembre 2020 19:12, par listenerL’idée est intéressante mais ... une question : une Constitution, elle est DE QUOI ? Ce n’est pas un plérôme planant dans le ciel. La réponse : c’est une "CONSTITUTION .... DES POUVOIRS PUBLICS". Ce n’est pas la constitution "de la France" ni "de la"Nature" ! "Des pouvoirs publics" et c’est déjà beaucoup.
Cela dit toute constitution repose sur une idée philosophique morale simple et élémentaire : identification du MAL à défaut du BIEN. La séparation des pouvoirs, sinon pas de constitution (article 16 de la DDH) montre que le pouvoir est un MAL. Et il faut donc l’arrêter et on ne l’arrête que si on lui oppose un autre pouvoir (après avoir distingué les catégories de pouvoirs). Bien connu. Montesquieu etc.. .
Or la philosophie du régime que nous supportons depuis 60 ans avec la Grande Zhora comme prophète et unique "Père Fondateur", c’est que le pouvoir, c’est le BIEN. Et plus ces messieurs du régime auront de pouvoir et mieux cela sera.
Le problème posé par l’irruption de la Nature" (appelée "environnement", mot américain, américanisme d’ailleurs, ce mot n’existant pas dans la langue française) dans un système de Constitution écrite est trop difficile à exposer. Si on parle du "climat" et donner aux gens "le droit à" (autre américanisme) un bon climat, il faut appeler les urgences psychiatriques et mettre Macron sous tutelle.
A mes yeux, c’est l’anéantissement de toute idée de constitution et même de droit pour des tas de raisons aussi fortes les unes que les autres.
D’abord, une Constitution c’est du droit "conventionnel" et non du droit "naturel" . Ce sont les déclarations préalables qui sont de droit naturel mais par malheur elle ne sont pas du droit positif. Or on ne peut changer celle d’août 1789 où la "Nature" aurait sa place à côté du droit de propriété. Ensuite parce que "la Nature se cache" disaient les grecs. La "Nature", c’est par essence ce qui nous est caché. Cela échappe au droit.
Donc il faut conseiller à Macron de rouvrir les débats des Etats Généraux de 1789 et de réécrire la "Déclaration des Doits de l’Homme et du Citoyen" en y ajoutant : "et de la Nature". Et en foutant sa grosse merde dans ce bel édifice maçonnique.
On voit l’étendue du désastre intellectuel de la pseudo élite actuelle que Macron incarne de manière caricaturale.
Finalement, c’est assez drôle parce qu’il suit un peu le chemin de Louis XVI en 1789 : il réunit des états généraux à sa façon et qui finissent pas se révolter... C’est du déjà vu.