Il me rappelle beaucoup mon grand-père, qui aurait 100 ans. Premier travail à 12 ans, embarqué à la pêche au thon à une époque où ça naviguait encore à la voile...
Formé à l’armée fin des années 30, il a volé sur à peu près tout ce que les FFL ont eu entre les mains en Afrique, et les a réparés.
Je ne l’ai connu que retraité. Electricien passionné par l’électronique, il était le SAV du quartier, dans son lôtissement ouvrier. Il dépannait tout ce qu’on lui amenait, de la machine à laver à la télé, à une époque où ce genre de choses ne partaient pas à la poubelle comme du consommable/jetable. Il le faisait pour faire plaisir, et parce qu’il prenait un réel plaisir à ramener à la vie de vieux machins censés avoir fait leur temps.
Epoque bénie où l’individualisme était moins prégnant, où le voisin venait récupérer son magnétoscope ressuscité avec une lotte ou un turbot sous le bras en guise de remerciement. Avec mes yeux de gamins -et je ne crois pas m’être trompé si petit que j’ai été- ce n’était pas du troc. Mon grand-père n’attendait rien en retour du service rendu, pas plus que le voisin n’attendait d’avoir un truc à faire réparer pour apporter quelques poissons quand la pêche avait été bonne.
J’ai l’impression d’être un dinosaure, en ayant été témoin de cette période où l’on faisait société, et pas uniquement du commerce dans tous les sens.
Une pensée amicale à ce monsieur dans la vidéo, et à tous les papys bricoleurs de France et de Navarre