Contrairement à ce que l’on entend de plus en plus souvent, à savoir : "notre société est en train de s’effondrer"... je pense que, bien que cet effondrement soit avéré il ne s’est pas déclenché avec la société moderne de ces 50 dernières années.
Il me semble - mais évidemment, je peux me tromper - que le très lent et long processus qui a accouché de la "modernité technologique" est un long mouvement d’involution. En clair, il y a probablement eut une très haute civilisation dans des temps anté diluviens et elle qui n’a cessé de décliner jusqu’à produire l’homo numericus actuel.
Cet homo numericus nous est présenté comme le nec plus ultra de l’évolution, elle-même présentée par les adeptes Schwabiens comme le meilleur du nouvel homme promis au NOM. Il s’agit de cet être "augmenté" qu’appellent de tous leurs voeux l’inénnarrable Laurent Alexandre et le manucuré Harari.
S’il fallait le dire en mode "courbe", je dirai qu’il n’y a pas eu de point très bas à partir duquel l’homme serait monté jusqu’à l’acmée de son génie pour subir subitement une rupture accompagné d’une chute brutale, mais plus vraisemblablement un point très haut il y a des siècles à partir duquel une lente dégénérescence s’est mise en marche jusqu’à atteindre l’actuelle phase terminale.
Cette hypothèse n’enlève en rien la nécessité de continuer à combattre ceux qui, justement, entretiennent ce pourrissement. L’hyper technologisation de la société avec son corollaire de numérisation intégrale aboutit inévitablement à l’effondrement de ce qu’on appelle "société". Ce sont bien les hommes unis autour d’un projet élevé et de règles nobles qui "font société" et non une batterie d’instruments et d’ustensiles technos censés "relier" les hommes. Le Lien fondateur de toute société n’est pas numérique mais humain, c’est un phénomène impalpable et non mesurable en chiffre, on en mesure son bien-fondé que par la qualité de ses citoyens !
L’idiocratie est donc l’ultime symptôme d’une réelle chute civilisationnelle.