Reynouard oublie que le sujet central n’est pas « la bite à Brigitte » mais bien les réseaux tout autour qui ont progressivement grapillé des postes-clés dans tous les domaines du gouvernement de ce pays. Ce ne sont pas des « sujets sans rapport avec l’enquête », au contraire c’est bien le cœur du problème. Il n’a vraisemblablement pas lu le bouquin de Poussard, qui explique très bien la chronologie de son enquête et les éléments nouveaux arrivés au fil du temps, lui permettant d’être plus catégorique sur certaines questions.
Reynouard ne veut pas « défendre une professeure qui s’éprend d’un élève », mais « lorsque leur amour est né, il était un ado de 14 ans, pas un petit enfant » : ce n’est peut-être pas de la pédophilie à ses yeux (moi la différence 14-39 me fait gerber, mais chacun son truc), mais ça reste illégal et condamnable aux yeux de la loi.
Xavier n’accuse personne de pédocriminalité, il parle « d’ambiance pédocriminelle », il n’a aucune culpabilité à démontrer... Vous trouvez normal d’avoir un Dupont-Moretti à la Justice quand on connaît les affaires Outreau et Mannechez ? Duhamel à Sciences Po quand on connaît Sanary ? Guigou à la CIIVISE quand on connaît le CD de Zandvoort ?
Quant à défendre Jack Lang parce qu’il n’y a « pas de preuve », après Rosella Hightower, le Coral, et la Mamounia... là je peux rien pour vous.
Cette guerre intestine est déplorable. Xavier Poussard a fait un travail colossal et admirable, et vu les implications, je comprends que F&D ne l’ait pas suivi jusqu’au bout...
Ce que je comprends moins, c’est la manière de prétendre qu’il est « parti vivre son rêve américain » alors qu’il s’est juste fait lourder. Un manque d’honnêteté qui résonne comme une trahison.