Pourim : les origines d’une fête pas très kasher
14 mars 10:33, par Annwn
LE LIVRE D’ESTHER (Hadassah de 167 à 164)
Ce livre, rédigé en Perse, est un roman dont voici le sujet : Une belle Israélite, cachant sa nationalité, devient l’épouse du roi de Perse, Ahasvérus. Elle a un tuteur, Mardochée, qui l’aide à entraver tous les plans du favori du roi, Haman, qui avait décidé la ruine des Israélites. Mardochée prend la place d’Haman et venge les Israélites. Son triomphe est célébré par des réjouissances et des festins.
Dans la traduction grecque du livre d’Esther, on a fait des additions. Dans le verset 14 du cantique, il est dit « que les Juifs n’ont plus de princes et que le sacrifice a cessé ». C’est sans doute des Israélites qu’il s’agit. Car des Juifs il est dit : « Ce peuple que trouble seule la synarchie » (le gouvernement en commun).
Mme Butler, qui s’occupait d’exégèse, a fait remarquer que le second livre d’Esther a été exclu du canon de la Bible parce qu’il était à l’éloge de la Femme. On a laissé le premier livre parce qu’on y a trouvé une femme s’humiliant devant son mari, ne vivant que pour le servir. Mais on a déclaré apocryphe le second livre où la Reine se révolte contre la tyrannie de son maître et se montre enfin telle que doit être une vraie Femme.
Et Mme Butler demandait que tout cela soit révisé à un point de vue plus équitable et plus libéral.
Rappelons que le Coran utilise deux expressions différentes pour désigner les juifs : soit « fils d’Israël » (banû Isrâ’îl) quand il s’agit des authentiques dépositaires de la tradition hébraïque, soit proprement « juifs » (yahûd) quand il s’agit des représentants de ses formes déviées.