La paix sur vous tous,
Je ne pense pas qu’il faille tordre à ce point les textes (coraniques ou autres) pour les faire coller à des moeurs contemporaines. Les explications données aux versets "polémiques" n’ont jamais été avancées avant ces dernières années et encore le furent-elles par des esprits parfaitement sécularisés dont on peut même douter qu’ils croient en la révélation divine de ses textes.
Le problème n’est pas que le Coran laisse à l’homme en dernier recours (après l’exhortation et le lit séparé) le droit d’user d’une forme de contrainte physique sur son épouse, ni qu’il considère qu’un voleur n’ayant pas volé pour se nourrir mais par larcin doivent avoir la main tranchée. Ces règles, à bien des égards, ne sont en aucune façon un obstacle à la prospérité d’un pays (en Arabie, par exemple, vous n’avez pas besoin de fermer à clé votre voiture)
La question fondamentale n’est pas de chercher à controuver les dogmes de l’Islam, mais de chercher à rénover sa praxis. L’interprétation exclusive des oulémas (surtout salafo-wahhabites de nos jours) qui constituent une classe de personnes largement hors de la société et des enjeux mondiaux et dont la formation consiste surtout en la mémorisation de textes (donc pas la réflexion) est le principal obstacle qui empêche les musulman d’accéder à la pleine citoyenneté (qui implique une certaine forme de liberté individuelle).
Autrement dit, obéir aux commandements du Coran tout en adaptant ses applications au contexte et de façon indépendante des avis de personnes qui ne peuvent le saisir.