Je pense que Soral, un de ces jours-ci, profitant d’un séjour en Russie, va se dire : "Et puis tiens, je reste ici. Revenir dans cette Europe de merde, non merci. Je vais me faire envoyer mes affaires et je m’installe".
Soral ne va pas annoncer son départ avant d’être arrivé à bon port, mais je crois que c’est une affaire de temps (très peu de temps) qu´il parte pour ne plus revenir. Il devra faire attention, afin que ses ennemis ne lui jouent pas un mauvais tour avant qu’il soit hors de portée de leur haine et de leur désir de lui causer tort. Tout ça, il le sait mieux que personne.
Il n´y a plus rien à faire dans cet Occident de merde. Ceux qui ont donné, qui ont subi, qui ont enduré, qui se sont usés dans le droit chemin, qui ont bavé dans l’adversité, qui se sont dressés devant des forces puissantes, impitoyables et sans âme, assiégés par la méchanceté des pervers et l´indiférence du troupeau pour lequel ils ont pris des risques et se sont sacrifié, ont gagné le droit au repos et à la sécurité. La reconnaissance, elle aussi viendra un jour. On ne peut demander à personne de faire plus quand il a déjà tout fait.
Moi aussi je voudrais partir en disant :
"Partir, partir ! Je ne rêve plus que de ça. M’en aller dans un pays où l’infériorité et la méchanceté ne soient pas le statut social du peuple, où au moins les affirmations et les négations aient le sens philosophique que tous les lexiques leur prêtent, où l’honneur soit établi dans les âmes et non sur les lèvres. M’en aller, fuir d’ici, par dignité, par esthétique, par instinct de conservation ! C’est que moi, je me sens encore sain dans une société de lépreux !".