C’est à 39’53 qu’Alain Soral apparaît dans cette conférence donnée en Russie, où il est arrivé le 19 mai 2025. Son discours est découpé phrase par phrase, car une interprète traduit en direct. Son passage dure 10 minutes.
Ce discours eschatologique prend encore plus d’ampleur au moment où le monde, déjà déchiré par les conflits en Ukraine et à Gaza, bruisse de menaces de guerre entre Israël et l’Iran...
« Ce terme est au centre de l’eschatologie chrétienne, de la question de la fin des temps et de l’Antéchrist. Cette question du katechon a été revisitée à l’époque moderne par le grand juriste Carl Schmitt, qui pense qu’à chaque époque un personnage, une organisation, a empêché la victoire définitive sur la Terre du mal et du Diable.
Dans cette vision historique, il pense qu’à une époque le katechon a pu être le Saint-Empire romain germanique et plus récemment l’Église de Rome, le catholicisme. En poursuivant sa réflexion sur l’époque moderne, je peux penser que l’Église catholique depuis Vatican II a renoncé à son rôle de katechon. Et que donc, depuis, le mal, le Diable gagne du pouvoir sur la Terre.
On le voit de façon très concrète aujourd’hui, notamment à ce qu’il se passe en Palestine, avec le martyre effroyable des Palestiniens, et aussi avec ce qu’il se passe dans le conflit russo-ukrainien. Dans les deux cas, nous avons une alliance qu’on peut qualifier de diabolique de gens qui pour des raisons raciales et religieuses, se pensent radicalement au-dessus des autres, et pour les dominer et pour les opprimer. Une alliance qu’on peut qualifier de gens qui se prennent pour le peuple élu et de gens qui se prennent pour la race des seigneurs, et que l’on voit très bien d’ailleurs en Ukraine avec l’alliance des oligarques derrière Zelensky et des bandéristes. On est bien dans une alliance judéo-nazie.
Et c’est la même alliance en gros qui aujourd’hui, derrière le pouvoir de Netanyahou, se comporte comme il se comporte en Palestine. Et dans cette vision qu’à chaque époque quelqu’un ou une puissance incarne le katechon, c’est-à-dire celui qui empêche le mal de régner définitivement sur Terre, c’est-à-dire le règne du Diable, le règne du mal absolu, que j’appelle, moi, l’Empire dans mon livre partiellement traduit par Alexandre Douguine, qui s’appelle Comprendre l’Empire...
Il me semble qu’on peut penser que l’alliance qu’a créée aujourd’hui le président Poutine à travers les BRICS est le nouveau katechon, et même si on veut aller plus loin, que peut-être Vladimir Poutine lui-même serait dans l’époque actuelle et à venir le katechon qui permettrait d’empêcher le triomphe définitif du mal sur Terre, incarné aujourd’hui à la fois par les judéo-nazis ukrainiens et par les judéonazis sionistes et israéliens.
Et cette vision permet de faire converger à la fois la vision la plus religieuse, celle de l’idée de la Troisième Rome, et la vision la plus laïquement politique et géopolitique. Ces deux visions aujourd’hui convergent pour n’en faire qu’une. Et ceci justifie pleinement ma présence aujourd’hui et mon engagement du côté du combat que mène cette alliance, notamment en Ukraine. Je crois que c’est tout. »
Alain Soral répond ensuite à une question sur le positionnement de la Russie par rapport aux autres pays et à d’autres époques.
« Il est toujours difficile de comparer les époques, mais la grande spécificité de la politique de Poutine telle que je la comprends d’où je suis, en tant que Français, c’est de réconcilier à la fois la vision religieuse que j’appelle, moi, la droite des valeurs, et la vision progressiste qui a été portée quand même par deux grands pays, la France de la Révolution française puis la Russie, quand même, de cette grande épopée, qui s’est appelée l’URSS. Et qu’il y a eu ce génie de ne pas opposer la vision traditionnelle et la vision progressiste mais d’arriver à les faire marcher ensemble pour justement être efficace contre le Diable qui est double, lui aussi. »