Référendum 2005 : vingt ans après la trahison du peuple français
31 mai 16:27, par MivilleLégalement parlant un référendum n’engage pas le gouvernement qui le tient, par définition. C’est par sa définition juridique même un sondage d’opinion grandeur nature, de valeur purement consultative. Il n’engage que moralement le gouvernement à mettre au point une mesure qui tienne compte de ce résultat sans nullement être tenu de procéder à ce que les gros des votants croit demander par son vote. Par exemple si un référendum sur le retour de la peine de mort est tenu et donne oui, le gouvernement n’est nullement tenu de remettre en vigueur la peine de mort. Il peut par exemple déchoir de leur citoyenneté et de leurs droits humains ceux qui la mériteraient et en disposer comme d’esclaves à la manière de Bukele au Salvador. Ce n’est pas une trahison à proprement parler. Malheureusement les résultats des référendums sont un cas particulier des promesses électorales au programme officiel des partis qui gagnent la majorité des suffrages : elles n’engagent que ceux qui y croient.
Une consultation qui oblige le gouvernement à appliquer une mesure une fois que le peuple consulté l’approuve ne porte pas le nom de référendum mais de plébiscite.
En droit international un plébiscite ne peut être tenu qu’avec l’accord diplomatique des deux partis en présence pour sa tenue, en l’occurrence ici l’UE aussi bien que la France. Un exemple de plébiscite fut le rattachement de la Sarre à l’Allemagne du Troisième Reich, suite à une entente bilatérale.
Pour entrer dans l’UE telle que définie à Maastricht les pays postulants n’étaient même pas tenus d’organiser des référendums, puisqu’un pays pouvait très bien ne pas être préalablement une démocratie du tout pour faire sa demande mais aussi une autocratie, ce qui était le cas de la Roumanie dont le régime n’avait en fait guère changé depuis la mise à mort de Ceaucescu : la Securitate y tenait plus fermement que jamais tous les leviers du pouvoirs et elle s’était simplement débarrassée de son leader et de son parti communiste à la demande des mondialistes mêmes qui avaient subventionné ce régime. C’est seulement une fois dans cette UE qu’un pays est tenu d’avoir pris le soin d’instaurer un système parlementaire aussi bien que de se soumettre aux règles de la concurrence libre et non faussée du marché que cette UE est avant toute chose.