La mise en œuvre de la doctrine sociale de l’Eglise réside dans une économie de type solidariste non fondée sur l’usure mais sur la production, conçue comme une œuvre collective au service de la nation. Il y a un petit livre génial de Soljenitsine, complètement mis de côté , qui décrit les rouages d’une économie organique basée sur une structure de corporations hiérarchichées pratiquant une saine concurrence, créatrice d’une réelle valeur ajoutée qui ne dépende pas d’une création monétaire illimitée à l’origine de poussées inflationnistes. Il s’agit d’une économie organisée en fonctions et non pas en classes. Ce serait un coup brutal porté à la division internationale du travail et à la spécialisation des tâches selon le coût de la main d’oeuvre disponible dans une économie et/ou le degré de qualification requis par type de production. La valeur ajoutée des facteurs de production s’obtient au détriment de la qualité des produits au fur et à mesure de la baisse tendancielle du taux de profit.Des rendements marginaux décroissants induisent une recherche accrue de gains de productivité à travers l’automatisation des chaînes de production, la robotisation et l’intelligence artificielle. La productivité n’est donc plus le produit d’un même stock de capital et d’une même quantité de travail humain puisque l’existence de nombreuses professions sont menacées par l’IA. Les investissements dans des infrastructures d’IA se comptent par centaines de milliards. La production de valeur ajoutée ne dépendra dorénavant que du capital ; le coût d’opportunité du travail diminuant dans de nombreux domaines. La capital étant en train de remplacer à long terme le travail, la prospérité exige un retour aux fondamentaux. La rupture avec la logique financière mondialiste implique de rapatrier toutes les productions rentables, gage d’indépendance, de subventionner la natalité des européens de souche, et de redonner ses lettres de noblesse à la manualité et à créativité de l’homme par une intense propagande visant à mettre à l’honneur paysans, ouvriers et ingénieurs, regroupés dans des corporations, libres et interdépendantes, fonctionnant comme des écluses, car soumises à une planification des objectifs pour doper la compétitivité-prix et éviter les crises de surproduction.