Antisémitisme ou liberté d’expression à la télé québécoise ?
14 janvier 2012 21:32, par Charles TremblayEncore un commentaire, cette fois pour répondre à Paul qui parle de "tous les Québécois".
Paul peut penser ce qu’il veut, mais Piero San Giorgio ne va pas dans le même sens que lui. Dans l’entrevue qu’il a accordé aux "Fils de la Liberté", San Giorgio trouvait au contraire que le consumérisme n’a pas fait les même ravages ici qu’on peut trouver en Europe ou aux États-Unis. Il reconnaissait qu’on était quand même très avancé sur ce point, mais il voyait une lueur d’espoir du fait que nous n’étions pas encore des "États-Uniens qui parlent français". Ce qui m’amène à abonder dans le même sens que géom qui a répondu à Paul : "on a les fréquentations qu’on mérite". Sans compter que 6 mois pour connaître une nation, avouons-le, c’est bien peu. En général, les Français qui portent ce genre de jugement sur les Québécois sont, ô surprise !, des bobos parisiens et quand vous entendez un Québécois dire "maudit Français", c’est toujours à propos d’un bobo de ce genre qui est venu à l’ouest de l’Atlantique faire son snob. Anyway, Paul serait bien surpris de constater le nombre important de Québécois qui connaissent Alain Soral et Égalité et Réconciliation.
C’est vrai qu’il y a un bon nombre de Québécois qui chi... sur les Arabes. Il y a d’abord le matraquage médiatique sioniste mais surtout, ces Québécois qui n’aiment pas les Arabes n’aiment pas les Juifs non-plus. Ils vous diront "qu’ils gardent leurs chicanes chez eux" ou encore "les Juifs et les Arabes, c’est la même gang". Que voulez-vous, au Québec comme en France, tous ne sont pas de grands détenteurs de la Culture.
De fait, je soupçonne que le "tous les Québécois" qu’a rencontré Paul soient surtout des baby-boomers des banlieues, comme Laval, Longueuil, Saint-Eustache, etc. Ceux-là, biens installés dans leurs bungalows isolés les uns des autres et bouffis de leurs privilèges d’être dans une classe moyenne aisée, sont souvent ignares et ne prennent pas le temps de se renseigner autrement que par les conneries débités par Radio-Canada ou Québécor (je le sais, je suis moi-même issu de ce milieu). Ils correspondent exactement à la description de Paul. Mais voilà, ces boomers banlieusards ne représentent pas l’ensemble des Québécois et même dans cette classe, il y a des exceptions (pas assez à mon gout mais ça, c’est une autre histoire).