L’histoire oubliée des Blancs réduits en esclavage
24 février 2012 10:48, par Mehdije suis personnellement convaincu que la hiérarchisation des malheurs pour savoir qui a souffert le plus par le passé (les africains ou les juifs) est le principal outil utilisé pour alimenter les rancunes et détourner les regards d’autres soucis beaucoup plus importants (je parle des gens qui sont en train de souffrir aujourd’hui et non pas il y a trois siècles). l’esclavage est un crime que ce soit envers un noir, un blanc ou même un Bangladais (aujourd’hui dans les monarchies pétrolières). par contre il faut être "juste" en rapportant des faits historiques et éviter de leur coller des étiquettes si on ne maîtrise pas bien le sujet. pendant des années j’ai étudié la question de "l’esclavagisme arabe trans-saharien et méditerranéen", la première grosse connerie de l’article est de lier l’esclavage à l’expulsion des maures (et des juifs séfarades il faut le rappeler aussi) de l’Andalousie et le jihad, ce parallèle qui n’a aucun fondement historique et ne vise qu’à donner plus de caractère sanguinaire (vu la connotation de cruauté que comporte le terme jihad de nos jours chez les occidentaux) à ce phénomène purement social, économique (suivant les règles de l’époque) mais en aucun cas religieux. la deuxième connerie est le parallèle entre l’esclavage dans les Amériques et dans les "cotes barbaresques" (terme utilisé pendant la propagande française pour légitimiser la compagne d’algérie au début du 19ème, rien que ça ça détruit la crédibilité des sources de l’auteur), cette comparaison ne tient pas debout ni en terme de quantité (le rapport est de 1 pour 1000 à 1 pour 5000) ni en terme de qualité de traitement. en effet on n’a jamais rapporté un seul témoignage d’exécution ou de conversion forcée, (ça n’arrange pas les commerçants, un esclave converti est un esclave affranchi), on ne jetait pas non plus les morts dans l’océan, mieux encore, le statut social des esclaves n’a rien à voir, il ne s’agit pas de bêtes de champs, la preuve est que la plupart des souverains, des vizirs, des ambassadeurs, des militaires, des membres des cours royales sont des mamelouks (esclaves). la troisième connerie est de lier l’esclavagisme "musulman" aux races, la question de race n’a jamais été évoqué dans les pays musulmans (jusqu’à l’apparition des mouvement pan-arabes au 20ème siècle de fabrication occidentale). ce lien vise aussi à renforcer encore d’avantage l’idée que les musulmans ont une haine particulière envers les "blancs" et les chrétiens pourtant il n’y avait pas