L’impossible devoir de désobéissance
15 mai 2012 08:03, par Guy LiguilliDe toutes manières la constitution a été écrite par les puissants, le fait d’élire des représentants pour un certain nombre d’années, verrouille totalement le peuple puisque, l’élu n’a plus de compte à rendre à ses électeurs*.
Ca c’est pour la démocratie représentative.
Pour la démocratie directe, finalement tout dépend des questions posées au peuple, qui pose la question et comment on questionne le peuple ?
En fait pour une démocratie le risque de sclérose est grand, et finalement on peut dire que ce qui est illicite aujourd’hui, sera légal demain et cela ne peut se faire que par le combat d’idées.
Et c’est bien pour cela, que notre système atteignant ses limites, s’invente des contestations et des combats en « dentelles », exemple Mélenchon à Hénin Beaumont, la question sociale n’est plus dès lors qu’un faire valoir électoral, car on l’évite concrètement dans les faits, alors que le vrai combat de gauche c’est entre autre celui qui s’oppose à la dette, mais à cette vraie problématique on va substituer au combat de justice sociale les débats de mœurs.
Autrement dit plus dans la société démocrate, les rapports sociaux se tendent, chômage pauvreté, plus on libère le pubis.
On voit donc que la logique est variable et qu’immédiatement vient s’y insérer les rapports de classe et donc un terreau conflictuel gros d’un avenir mouvementé.
Cependant est-ce qu’un devoir de désobéissance est logique ? par exemple dans une guerre d’intérêt, le mobile est le butin, en ce cas s’opposer serait illogique.
Ce qui amène à dire que la logique et la justice sont opposables.
En effet, si d’un point de vue moral il est nécessaire de s’y opposer dans une connaissance du bien et du mal, cela est illogique dans le cas de guerre de rapines.
On peut donc dire d’une part, que le devoir de désobéissance sous certaines conditions, de justice, d’étique, est nécessaire et d’autre part qu’il est la condition nécessaire à toute saine société démocrate.
Selon mon point de vue, n’étant pas moi même spécialiste de ces questions.
*Sur le sujet l’excellent Etienne Chouard parle de ceux qui ont écrit la constitution