Robert Ménard présente son dernier ouvrage "Vive l’Algérie française"
20 juillet 2012 03:57, par Fabrice D3-Ce discours de De Gaulle créa le mythe de l’« Algérie française » (et sa stature de défenseur de l’Algérie française) et paralysa la démocratisation de l’Algérie française et coloniale jusqu’à son retour en 1958. Ce discours de 1946 fut une immense erreur politique de De Gaulle. Finalement, (le voulait-il ou pas ?) en 1946, il bloqua le statut démocratique de l’Algérie, au nom de la défense de l’Algérie française, du petit colon « français »…en les livrant aux intérêts de la grande colonisation défendue par René Mayer et en renvoyant les « indigènes » à leur situation coloniale sans espoir. Le courage de De Gaulle est de comprendre que l’illusion de 1946, entretenue par René Mayer, n’est plus tenable en 1958 tout en croyant que deux peuples pourraient encore cohabiter après les horreurs de la première partie de la guerre (1954-1958) amplifiée (volontairement ou involontairement sur des questions de civilisation, etc ?) par le président du Conseil socialiste Guy Mollet.
Mieux : Le statut démocratique de l’Algérie en 1946-1947 a échappé à son concepteur, le ministre socialiste Édouard Depreux. Pourtant, les historiens continuent de le nommer de son nom. Comble d’une certaine « incompréhension » historique...
Ce n’est pas en 1958 que les « pieds noirs » ont été trompé, mais en 1946 qu’ils se sont trompés ou ont été abusés par la Grande colonisation réunie autour de René Mayer. Libre à Robert Ménard de se pencher sur l’histoire politique de l’Algérie coloniale et française dans toute sa véracité. La dénonciation du mensonge ne suffit pas.
Inutile donc de rabacher les mêmes stéréotypes indéfiniment qui ne servent qu’à amplifier les conséquences de mensonges historiques tout en dénonçant le révisionnisme historique des historiens de gauche…Il vaudrait mieux sortir des redites, disqualifier la plupart de ces historiens et chercher ceux qui ont cherché et compris les nouvelles perspectives. Là encore c’est une autre histoire.
Cordialement,
Fabrice D