Le Hip-Hop français, victime de l’éternel détournement
10 octobre 2012 18:47, par MaxwellBeaucoup parlent de sous-culture et ils ont raison, les rappeurs ne peuvent être comparé à nos plus grand poètes. Selon moi le rap, au delà d’un message contestataire, n’est rien d’autre que la poésie du langage parlé. Il suffit d’avoir entendu le patois de nos campagne, le créole de nos iles pour saisir l’importance de cet espace de liberté. Les mots précèdent la pensée, la compréhension du monde et du réel passe par la maitrise du langage "classique". Mais il ne faut en aucun cas dénigrer cette appropriation de la réalité quotidienne à travers le slang et saisir l’incroyable vitalité du langage trivial.
Selon moi Booba en est le meilleur exemple et le meilleur tout court.
La plupart des rappeurs font dans la pleurniche (on est catalogué, coupable à chaque fois..) le prêche (laisse pas trainer ton fils) et la violence.
Quel est le résultat ? Les gauchistes pleurent la banlieue qui stagne dans cet état de martyr, et oublient la France de souche. Les autres prennent peur de la banlieue et deviennent "raciste".
Booba ne jure que par sa propre vie et l’idée principale qu’il inspire est "bouge-toi le cul avant de te plaindre si tu veux réussir et être digne de reconnaissance".
Il ne sera probablement jamais un patriote français, sa musique n’exprime que le triste constat d’un monde où les valeurs se perdent. Quoiqu’on en dise il tire vers le haut la banlieue et les jeunes paumé identitairement.
http://www.youtube.com/watch?v=SYVz...
Quelques citations :
"On dit qu’la vie des jeunes de la rue est triste mais qui tu blâmes ? J’ai pas besoin d’tes larmes où est l’drame ?"
"Les vrais valeurs ne sont plus, ça n’fait pas le bonheur, ça n’fait pas l’malheur non plus"
"J’bédave comme si c’est permis, la vis c’est : des griffes avec du verni, string 90C"
"Tout l’monde peut s’en sortir aucune cité n’a de barreaux"
"Qu’est-ce qui nous pousse ? La gourmandise, pas la faim quoiqu’ils disent dans leur musique"
"J’ai peur de crier quand je vais griller, 92 hardcore, depuis le jardin d’Eden, j’avale une bouteille, et je m’endors avec du Wu-Tang"
"C’est pas la rue mais l’être humain qui m’attriste, comment leur faire confiance ils ont tué le Christ"