Joffrin, aux plus belles heures de la social-traîtrise
13 décembre 2012 19:34, par TremahSur le même thème, une émission rétrospective de France Inter consacrée à la diffusion en 84 du fameux programme "Vive la crise" sur le service public :
http://www.franceinter.fr/emission-...
Il s’agissait d’une émission polémique, concoctée par Libé sous la houlette du duo sociotraître July-Joffrin, dans le but de justifier auprès des Français le "tournant de la rigueur" pris par la gauche gouvernementale en 83.
L’émission, qui rencontra un vif succès, fut surtout la première exposition médiatique de l’idéologie néolibérale en France, validée en quelque sorte par le service public.
Le gros con Yves Montand, transfuge du PC converti au "capitalisme libéral" et qui se fantasmait à l’époque un destin politique de "Reagan de gauche" (ah oui, c’était du grand n’importe quoi...) avait été chargé de la présentation du fait de ses origines prolétaires et de son image rassurante auprès du peuple. Parfait idiot utile, avouant "ne rien comprendre à l’économie", il surjouait le candide auprès des idéologues néolibéraux expliquant que les Français étaient des privilégiés et des assistés dont l’avenir résidait dans le secteur des services, funeste présupposé dont nous connaissons aujourd’hui toutes les implications (désindustrialisation, chômage de masse).
L’émission recourrait déjà à la stratégie du "nous sommes au pied du mur", depuis systématiquement utilisée par les néolibéraux pour imposer leurs idées :
"le monde a changé, il faut s’adapter"
"il n’y a plus de pétrole, il n’y a plus de ressources"
"la protection sociale coûte trop cher"
"il y a trop d’Etat"
"il faut plus d’immigrés"
Dans un scénario catastrophe, la voix posée de Christine Ockrent (épouse Koushner) annonce sans états d’âme que l’Etat français ne peut plus se refinancer sur les marchés et doit tailler dans les dépenses publiques :
déremboursement des médicaments
augmentation du forfait hospitalier de 300%
baisse des retraites de 30 à 70%
baisse des indemnités chômage de 30%
Joffrin, qui était au coeur du projet global et qui prônait à l’époque un libéralisme virulent afin d’instaurer "l’individualisme" et mettre fin au "toujours plus d’Etat", se dédouane très mal au micro de France Inter, incapable d’assumer ses convictions d’alors et expliquant grossièrement que Libé n’avait fait que "traduire l’air du temps".
A écouter, cela en dit long sur l’incohérence et la soumission de ce cuistre.