Hollande en Algérie, ou les dégâts de la mémoire au détriment de l’histoire
5 janvier 2013 11:33, par Grindsel TiréduneviConstatant qu’un majorité des messages polémiques sont des invectives et des accusations "ad hitlerum" plus ou moins personnelles envers des personnes qui deviennent coupables de crimes vieux de plus de 150 ans, ou des accusations envers notre peuple ou notre pays en général, je vous invite à considérer ce qui suit :
Nous avons récemment assisté en Libye à une guerre atroce dont la France fut le fer de lance. Supposant que vous étiez correctement informés sur ce qu’il se passait (puisque vous fréquentez ER, bien que vous soyez déjà très minoritaires), quel fut votre attitude pendant cette guerre ? Quels furent vos faits d’armes ? Avez vous concrètement tenté quelque chose pour empêcher cette guerre ? En quoi cela consistait-il ?
Quand à la dernière question, la réponse est clair : êtes vous arrivés à un quelconque résultat pour infléchir le cours des choses ? Non.
Considérant maintenant la mentalité et la logique dont vous faites preuve concernant la guerre et la conquête d’Algérie (datant d’environ 50 et 200 ans), nous pouvons donc déduire que cette même logique vous sera appliquée dans 50, 100, 200 ans. Lorsque le recul permettra à tout le monde de distribuer facilement les bon points ou les mauvais points à titre posthume, à moindre frais. On vous accusera personnellement, ou on accusera personnellement vos enfants ou arrières petits enfants : du génocide d’un peuple, de la ruine d’un pays prospère, de la sodomie de son dirigeant entre autres pratiques barbares (je n’invente rien, vous le savez sans doutes).
Tout ça pour vous inviter à un peu plus d’humilité, un peu plus de respect vis à vis de nos prédécesseurs et de l’histoire, car si nous étions jugés avec la même intransigeance, nous ne supporterions presque aucune comparaison. Et dans nous, j’inclus, bien évidement, les français d’origine algérienne (je ne suis pas raciste, moi), qui ont participé à la guerre libyenne d’une certaine manière (de la même façon que les français d’alors participèrent à la conquête de l’Algérie), et qui participent actuellement à la guerre syrienne. Car ils font actuellement partie de cette France qu’ils fustigent avec un baromètre variable, selon qu’il s’agisse des rapports à l’Algérie ou à d’autres (Israël par exemple), et ont d’ailleurs massivement voté pour son président.