Alain Soral sur "L’Effroyable imposture du rap"
14 mars 2013 01:32, par FabHello les rappers
Je tiens à préciser que j’ai eu le plaisir de sécher les cours d’UV de sociologie donnés par Clouscard à l’Université de Poitiers. J’ai du aller à trois cours qui étaient très intéressants et passionants, mais un peu barbants car à l’université. Je préférais de loin la pratique en lisant le fanzine londonien VAGUE et Hello Happy Taxpayers de Bordeaux...
Je pense que Clouscard, si on lui avait expliqué, aurait été aujourd’hui d’accord : ne suivez pas mon cours et détruisez la « culture » ! La plupart de mes camarades le suivait bien sagement...ils sont tous devenus communistes, cégétistes, socialistes et sûrement profs ou notables.
Je n’ai pas lu ce livre sur le rap et son « effroyable imposture ». J’ai regardé l’entrevue de l’auteur.
Hélas, sa perspective est franco-française, voir européenne. La culture américaine n’y est pas du tout perçue en tant que « culture » et qu’ « image ». J’aime pas trop le rap...je suis plutot hardcore/punk (sens expérimental) et tu as toujours le même décalage -aujourd’hui bien documenté- entre des scènes réelles et le marketing. La vie des gars dans le rap ou dans le punk, c’est toujours différents. L’image « commerciale » ou « artistique » qu’ils projetent est totalement différente de leur vie.
Autre point, la vision est juste sur nyc...effectivement où se trouvent les grosses maisons de disques...mais et le reste des USA ? On en fait quoi ?
D’ailleurs, le rap viendrait de la disco, ou plus exactement du boogie down ; c’est celui-ci qui devient le hip hop puis le rap des 80s.
C’est une reponse black aux gros studios et labels discos populaires chez les Blancs. C’est aussi un courant culturel centré sur le Bronx, dans la tradition des sound system disco. Les blacks ne peuvent aller dans les grands clubs, donc ils font leur musique et leur soirees (souvent dans la journee) le week end pour leur quartier.
On rejoint ici la grande histoire des musiques « underground » du rock, du dub, du punk ou du hardcore et aux USA avec des tensions racistes comme par exemple la saloperie du Disco Sucks...Le rap reste une facon cheap de faire de la zique, comme la house, puis recuperé après coup par les elites (cf Def Jam et les Beastie Boys...).
D’ailleurs le rap à NYC dans les annees 80 est le premier etablissement de biz purement black pour les blacks depuis les annees 60 et motown, justement « detruit » par les majors....
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