L’engagement d’Obama au Moyen-Orient
28 mars 2013 03:36, par solmedAutant j’apprécie beaucoup certains de ses articles, autant je le trouve complètement à côté de la plaque dans cette affaire. L’armée américaine et l’Otan ont dit non des dizaines de fois, pas d’intervention en Syrie à moins de vouloir une guerre nucléaire. Les stratèges américains le savent. L’évolution de la situation, l’action politique tout comme le verbe employé restent le langage de la guerre des nerfs, la guerre psychologique. Ce qu’a subi la Syrie en deux ans est unique dans l’histoire de l’humanité, une coalition supérieure même à celle qu’a eu à subir l’Allemagne entre 39 et 45, et pourtant elle n’a pas rompu. Aux pires des périodes, alors que la situation n’était pas très favorable à la Syrie, l’Otan a malgré tout écarté toute intervention. Des "cassus belli", il en a éxisté par "kilos" à commencer par l’avion turc abattu ce qui dans les faits aurait pu constituer un justificatif imparable à la solidarité Otanesque telle qu’inscrite dans les accords. Pourtant, il n’en a rien été parce que le but premier de cette guerre mondiale contre la Syrie n’est pas de la détruire ce qui entrainerait la destruction de la Turquie et d’Israël mais surtout de régler définitivement la question palestinienne en changeant le régime de Damas (1ère option) ou en l’affaiblissant pour l’isoler et rompre son lien avec le Hezbollah pour limiter l’influence de l’Iran, ce qui aurait eu pour effet d’affaiblir totalement l’axe de la résistance. Toute cette stratégie était destinée à écorner la profondeur stratégique de la Russie au Moyen Orient et à briser le dynamisme économique chinois en tentant de ralentir ses sources d’approvisionnement énergétique. Le prochain théâtre d’affrontement sera l’Afrique (c’est déjà commencé par ailleurs).
Le jeu est extrêmement complexe mais reste dominé par la tentation d’avoir un maximum d’atouts en main avant le vrai rendez-vous américano-russe du printemps pour le nouveau partage du monde, un remake de Yalta. Chaque camp se positionne en fonction de ce qu’il pense être de son intérêt. Les déclarations d’intention, les menaces, la désinformation..etc tout cela fait partie du jeu de dupes qui se déroule comme dans une partie de poker menteur...