Fin de partie pour Petroplus, 470 emplois vont disparaître
16 avril 2013 20:30, par mercatorTenter de sauver des entreprises en faillite c’est mal ! Que ce soient des raffineries, des fabricants d’automobiles ou des banques !
Si une entreprise encaisse des pertes, ça veut dire qu’elle n’a pas pu, à partir des ressources mis à sa disposition, à créer des produits qui ont une plus grande valeur pour ses clients. En d’autres termes, une entreprise qui fait faillite a multiplié les erreurs. En faisant faillite, les ressources qu’elles avait à sa disposition (matière première, main d’œuvre et capital : moyens de production) vont être libérés pour que d’autres entreprises qui elles savent mieux gérer leurs affaires puissent les utiliser à meilleur escient.
Le principe selon lequel l’État viendra toujours à les rescousse des grandes entreprises, est un privilèges accordé à celles-ci au détriment des petites entreprises. D’une part, les entreprises qui n’ont pas commis les mêmes erreurs ne pourront pas s’agrandir en récupérant à bas prix les ressources libérées par celle qui vient de faire faillite. D’autre part, on introduit un aléa moral puisque dorénavant les investisseurs auront moins de scrupules à investir dans une grande entreprise comparé à une plus petite parce qu’ils savent que, quoiqu’il arrive, l’État viendra à la rescousse.
Un exemple récent des conséquences désastreuses de cette politique est la mort des petites banques américaines. Avec too big to fail, les mauvaises banques qui ont investi dans toutes sortes de produits toxiques durant le boom (l’expansion économique artificielle due à l’expansion du crédit par la FED) se sont vu récompenser de plusieurs milliards par l’État après la crise. À l’inverse, les banques qui ont été plus sages en refusant d’investir l’argent de leurs clients dans des produits à risque quittes à devoir justifier des rendements plus faibles que leurs concurrents, ont été punis. Résultat, les gens ont sortis leur argent des petites banques et l’ont investi dans les plus grandes puisque celles-ci bénéficient désormais de l’assurance de l’État.
Dans un système vraiment capitaliste, ces dernières auraient racheté les premières. Or dans notre système étatiste, on récompense les mauvais élèves et ont punis les bons. Et comble du comble, on vient se plaindre ensuite que les mauvaises pratiques perdurent et même prolifèrent.