François, pape du nouvel ordre mondial ?
28 avril 2013 11:22, par marclancaster1@hotmail.comDès son élection, le Pape s’est présenté sobrement comme simple évêque de Rome, et a demandé qu’on prie pour lui avant qu’il ne bénisse la foule.
Beaucoup y ont vu un signe d’humilité, mais comme en parle aussi Pierre Hilard, on peut voir aussi dans tout cela, le signe d’un affaiblissement du pouvoir surnaturel du Pape.
Beaucoup ont d’ailleurs souligné que ce nouveau pape des pauvres aurait sans doute un style plus simple et beaucoup moins monarchique que ses prédécesseurs.
Là encore l’humilité est présenté comme quelque chose de plus authentique, de plus véritable que la tradition, alors que la monarchie nous est signifiée comme quelque chose de vieillot, d’usé et de suranné.
Tout cela est troublant quand on a encore une ligne de lecture classique, seulement comme depuis bien longtemps les hommes ont érigé des républiques, on peut dire que de ce côte là il n’y a plus véritablement de résistance, il peut donc se produire au sein du Vatican, ce qu’il s’est produit avec la monarchie française, sans que le moins du monde les catholiques ne s’en émeuvent.
Qu’il se présente comme simple évêque de Rome, l’insistance sur la collégialité, toutes ces choses me font penser qu’on est sans doute dans la transition de quelque chose et surtout dans un affaiblissement du pouvoir papal, et même d’une décentralisation.
Le Pape lors d’une homélie a d’ailleurs fait remarquer que c’est l’Esprit Saint qui agissait dans Vatican II mais qu’encore 50 ans après, des hommes à la tête dure ne voulaient pas reconnaître l’activité de celui-ci et qu’il s’opérait alors une résistance à l’Esprit Saint. On peut donc supposer que ce Pape va aller au delà de Vatican II ou tout du moins dans son prolongement.
Il y a donc tout un tas de vastes questions à se poser :
Est-ce toujours le Saint Esprit qui agit au sein de l’église catholique ? L’Esprit Saint peut-il être révolutionnaire ? Le pouvoir qui descend de Dieu et de l’Esprit Saint doit-il être mis en concurrence avec le pouvoir ascendant de la démocratie et de la collégialité ?
Si ce Pape qui s’appelle François est un fervent défenseur de Vatican II, qu’il n’oublie pas que quand Saint François d’assise est parti rencontrer le Sultan de babylone en plein conflit entre l’islam et la chrétienté, ce n’était pas seulement pour établir des relations harmonieuses entre les religions et obtenir la paix, mais bien pour convertir le Sultan et son peuple à l’évangile.