Camel Bechikh répond aux questions du public au colloque de Fils de France
16 mai 2013 10:26, par VaubanS’il exprime le désir que le "nombre le plus important des musulmans en France " en viennent à penser comme eux, cela signifie que le nombre des membres de ’Fils de France’ représente une minorité de la communauté musulmane. La question du nombre de leur effectif se pose. Or cela n’est pas clair. Qui représente cet homme honorable en termes d’effectifs ? 200 ? 500 ? 1000 ? 1500 ? La question de fond de l’incompatibilité entre, d’une part, l’unité politico-religieuse de l’Islam, et, d’autre part, la séparation des fonctions temporelles et spirituelles dans le monde chrétien, n’est pas traitée. Pas plus que celle du déni musulman de la divinité du Christ. Dans le monde chrétien, les questions spirituelles relèvent de la Dogmatique ou philosophie chrétienne, tandis que les questions temporelles relèvent du politique, pas du spirituel, c’est-à-dire que le Chrétien sur terre entretient des relations spirituelles avec l’Eglise des Élus au ciel et l’Église combattante sur terre, tout en vivant des relations politiques, dans l’organisation tripartite dumésilienne, étrangère à l’Islam. "La spiritualité est en dehors des cultures", dit-il. C’est évidemment FAUX. De même que de dire que la "spiritualité est invisible". L’Église chrétienne est visible dans le monde, par son art plastique, vocal, son architecture et son rite, par ses théophanies, et qui plus est par la matérialité physique du Corps et du Sang du Christ eucharistiques dans le Pain et le Vin. Le monde chrétien n’est pas iconoclaste, le salut n’y provient plus de la loi mais de la grâce, contrairement aux deux autres religions abrahamites. L’interdit vétéro-testamentaire de représentation de Dieu, n’y a plus cours parce que Jésus-Christ, le Dieu-homme s’est incarné, de l’Esprit-Saint et de la Vierge Marie, dit Saint Jean Damascène. Pas d’icône en dehors de l’Église. C’est le sacrifice de Dieu qui a lieu au centre de la foi chrétienne. Le Christ n’y est pas un Sheikh Émissaire. Que les musulmans adoptent des habitus culturels français ne changera rien au fait de l’incompatibilité de leur foi avec celle en Jésus-Christ le Dieu-Homme, qui a formé ces habitus historiquement en France. Évoquer la politique religieusement, ou la religion politiquement évite bien sûr de se poser ces questions de fond. Or le Christ Dieu-homme est l’apex de la Création divine, vers qui tous les hommes sont appelés dans leur humanité. On ne fera pas ici de comparaison entre les paradis musulman et chrétien.