Iran : la politique étrangère de Téhéran sous la présidence d’Hassan Rohani
19 juin 2013 01:21, par ManuelCe n’était pas Ahmadinejad qui décidait la politique étrangère de l’Iran mais le chef de l’État l’ayatollah Khameneï et les cercles diplomatiques et militaires autour de lui. Il est bien probable qu’en fait déjà avant cette élection Mr. Rohani en tant que représentant de l’Iran au Haut Conseil pour la Sécurité Nationale, ait été plus influent qu’Ahmadinejad qui a été favorisé en 2005 après que les Américains (guidés par qui, on le sait) ait décidé de repousser les offres de relations diplomatiques iraniennes et de mettre le Moyen Orient à feu et à sang avec la destruction de l’Irak, la Syrie, la Lybie, la Somalie... et l’Iran bien sur (voir les révélations du général Wesley Clark, je crois) en plus de raisons de politique intérieure. Il faut qu’on remercie Mr Ahmadinejad un homme du peuple pour l’aide qu’il a fourni aux Européens avec la dénonciation de l’Holocauste, même si cette dénonciation était déjà courante en Iran, où les enfants aprennent à l’école que l’Holo c’est un bidule qui effraie beaucoup les Européens qui ne permettent d’en parler à personne et qu’en tout cas ça n’a rien à voir avec les misérables Palestiniens.
Sinon, l’économie de l’Iran se porte mal. Les Iraniens se sont trop jetés dans les bras de la Chine (dont l’économie peut bientôt imploser par l’explosion de sa méga-gigantesque bulle immobilière) et ont vu leur production chuter, leur divise atomisée par cette situation et par l’ignoble blocus atlanto-sioniste. En plus n’oubliez pas : Chavez est mort, paix à son âme. La pression occidentale en Syrie risque de faire exploser tout le Moyen Orient. Il est donc sensé que l’Iran recentre ses efforts diplomatiques dans la région que lui est propre même s’il faudra voir ce que donne le rapprochement annoncé avec l’Arabie Saoudite pour tenter de calmer le jeu. S’il n’y a pas de trahison, cela leur permettra aussi de rendre la confiance aux Iraniens pour relancer les investissements dans la production intérieure, c’est un pays très riche en fin de comptes.
Les Sionistes eux, nous répètent aussi maintenant ! que ce n’était pas Mahmoud qui faisait la politique étrangère mais ils faut leur demander (quitte à parler avec) pour quoi ils ne le disaient pas non seulement entre 2005 et 2011 mais aussi avant, lorsque l’Iran a tenté pendant 14 ans d’avoir des relations respectueuses et constructives avec les Occidentaux et en particulier avec l’Europe. C’est les Sio qui ont gâché ça à plusieurs reprises en en nous ruinant alors qu’ils la ferment !