Pourquoi la Chine développe un nouveau bombardier
19 juin 2013 08:12, par Vincent de PaulTant que les chinois seront les représentants de commerce du déficit américain en créant du yuan contre des obligations US dans leur bilan de banque centrale, on peut bien se demander qui, en fin de compte finance les joujoux. Et si la bonne vieille question du "à qui cela profite-t-il ?" est posée, et bien il suffit de tracer un beau cercle centré sur le territoire chinois et avec le rayon d’action des dits joujoux, pour que l’idée vienne, bêtement, comme cela, que ces vecteurs stratégiques seraient peut-être au service non seulement du bon vieux containment US du grand voisin du Nord, dans la bonne vieille tradition Trumanienne, mais aussi de la sinisation de la Sibérie, qui, par nature est un bien meilleur récepteur de tapis de bombes que les flots du Pacifique. Un raisonnement inductif simple veut que l’ouverture du duo mondial US - Russie des propriétaires de ce type de joujou à un troisième larron ne pourra aboutir qu’à une alliance, qui ne peut être que celle de deux sommets du triangle contre le troisème. Les lecteurs attentifs de la presse de Kiev pendant la guerre civile en Russie, auraient bien sûr pu lire que les responsables anglais refusaient alors d’attiser le séparatisme musulman de l’Asie Centrale contre l’Empire Russe de peur de son essaimage en Inde britannique. Depuis 1947, cela les gêne moins malgré la mort explosive de Lord Mounbatten. Mais aujourd’hui, non seulement, selon les voeux de Kissinger prononcés naguère devant Agnelli, il existe un entretien constant d’un conflit sous la panse molle de l’URSS-Russie, mais il apparaît aussi, à la faveur de la fonte des glaces, une pression arctique Nord-Sud des USA qui veut prendre en tenaille l’hinterland. Dans ce contexte de tenaille, la protection russe de la Syrie ne relève pas du tout de la philantropie, mais est une volonté stratégique visant au maintien du verrou caucasien, ce qui nous fait bien sûr penser à Gog et Magog. Pour les inquiets, il est bon de relire les derniers versets du prophète Malachie. Tant qu’Élie n’est pas revenu parmi nous, y a-t-il vraiment une raison de s’inquiéter ? Quand il sera de nouveau parmi nous, cela ne sera pas à l’insu du monde. Alors faudra-t-il se souvenir que depuis les Champs Élysées à Fort Ross, seul Dieu est au-dessus du cosaque à cheval sur la steppe, comme se le rappellent les rares rescapés d’une panzer divizion écrasée par ces cavaliers avec des grenades soviétiques dans leurs musettes, le psaume XC aux lèvres, dans la main des anges de Dieu.