Je ne crois pas qu’il y ait de "méthode simple pour résoudre" des problèmes complexes et c’est à se demander si Gilad Atzmon n’aurait pas pu écrire, à l’instar du générale de Gaulle, "Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples".
Ensuite, s’interroger sur son identité n’est pas une méthode simple pour résoudre des problèmes même si cela s’avère important pour ensuite proposer une méthode de réglement des conflits. Se poser la question de savoir ce qu’est un juif, un arabe, un occidental, un européen, un français... est essentiel pour ensuite essayer de trouver des solutions. Quel est l’intérêt de la notion d’arabe, de juif ou d’occidental dans un monde où existerait des nations et une Organisation des Nations Unies ? Dans l’hypothèse où l’on admettrait que ce sont les nations qui disent le droit, quel sens les nations donnent-elles à ces notions et dans quel intérêt ? Par opportunisme, le mot "juif" a été défini par la loi du retour israélienne. Est-ce que le mot arabe est défini par l’Arabie Saoudite ? Certains parlent de l’Europe mais on ne peut pas confondre Union Europénne et Conseil de l’Europe. Comment les Antilles, la Russie et la Turquie peuvent-elles appartenir à l’Europe ? Or, si on écarte la question juridique, l’Europe prend une autre signification.
Ces questions sont pourtant essentielles dans un monde où il existerait des frontières non naturelles. Si on ne veut pas définir clairement ces notions alors pourquoi ne pas tout simplement supprimer les frontières non naturelles ?