Aube dorée poursuit sa conquête des rues d’Athènes
4 août 2013 12:27, par hadjiLoin de moi l’idée de vouloir brosser un tableau homogène et dithyrambique de l’église orthodoxe et de son role face au pouvoir Ottoman (qu’on ne peut analyser sans faire référence au différent avec l’Europe catholique),simplement de souligner le role "conservateur" de l’orthodoxie qui a aidé a préservé vivante une langue et une culture dans les ténèbres de l’occupation multi-centenaire.
A ce propos le role de l’église aura été celui que symbolise le terme évangelique de Katexon (dans l’épitre aux thessalonissiens),un katexon signifiant ce qui contient le mysterios to anomia,il n’y a pas de traduction correcte pour le terme katexon (pour ceux que ça interesse Carl Schmidt a écrit des choses passionantes a ce sujet en l’abordant sous l’angle theologico-politique) mais il s’agit de "ce qui contient",étant entendu qu’on doit lire contenir selon ses deux significations :
Contenir au sens de posseder en son sein et contenir au sens de retenir,d’empecher le débordement.
Et le mysterios to anomia c’est le mystere d’iniquité mais la aussi une traduction plus adequate donnerait le mystere de l’absence de loi.Le nomos c’est la loi en grec (et c’est lié au neimen au pasteur qui dirige le troupeau),le mystere d’anomie que contient l’eglise orthodoxe (katexon) c’est la dissolution de l’Etre Grec.
Veuillez donc m’excuser pour ces disgressions exégétiques qui doivent sembler bien lourde et inappropriées mais elles éclairent de manière symbolique une conception possible du role de l’eglise durant l’occupation ottomane :
Empecher en la "contenant" la transformation de l’Etre Grec en anthropos to anomia,en homme sans foi ni loi.
La Grece d’aujourd’hui nous donne a observer le debordement de tous les katexons (eglise,état,identités etc) stimulé par les assauts des forces du chaos (de l’anomia),dans ce contexte Aube Dorée avec ses symboles exagérés jusqu’à la caricature de l’identité,la virilité,la pureté Grecque apparait comme une reaction desespérée mais proportionelle à la violence des forces de dissolution qui participent au processus d’effondrement.