Je pleure l’enfance maltraitée/
Sur les monts des turpitudes/
Je pleure l’enfance marchandisée/
Sur les étaux des ingratitudes/
Je pleure l’enfance affamée/
Sur les nattes des opulences/
Je pleure l’enfance méprisée/
Sous les yeux de carapaces/
Se prétendant humaines. /
En elle, je souffre et fulmine. /
Et dis : Que m’importe le pays/
De cette enfance qui m’habite/
Et me déchire de ses déchirures/
Telles des lames, tels des cris/
Rendant mon âme telle un tumulte/
Ahurissant à souhaiter devenir poussière. /