Nora Fraisse, mère de Marion, victime de harcèlement scolaire qui a mis fin à ses jours
24 novembre 2013 01:27, par robert jamesDésolé te le dire "ton Dieu", mais je crois que tu es rempli d’une violence assez folle et c’est bien ce qui me fait peur avec ce site web, de voir des gens avec de gros soucis à la base faire converger leur colère vers quelque chose d’extérieur à soi, parce que de temps à autre, certaines réalités sont trop dures à affronter.
Pour ton info, l’ascenseur social a marché pour moi, et je n’irai pas à ton encontre pour te dire qu’il n’existe pas de sacrés pourris en haut. Je le vois quotidiennement, et je préfère ne pas entrer dans les détails de peur de heurter pas mal de gens. Maintenant que tu critiques le système scolaire et la reproduction sociale, oui c’est vrai. C’est un système qui privilégie la reproduction sociale, et quand tu viens du peuple et que tu ne connais pas certaines règles, le milieu d’ingé grosses écoles a tendance à te le faire comprendre, notamment quand tu ne joues pas avec leurs règles. Mais passer au travers est pas impossible. Je ne dis pas qu’on était beaucoup, mais d’autres l’ont fait. Et encore je passe sur les business schools où là la reproduction sociale est tellement flagrante et leurs diplomes sont tellement pipeaux qu’on s’arrange pour ne pas faire trop de pubs pour ces milieux. Les ingé à coté, c’est bizounours land. Donc ton constat, je suis d’accord à 95% mais ce qui m’emmerde c’est l’après constat : on baisse les bras ou on se retire les doigts du cul ? Moi j’ai pris la deuxième option et ça paye.
Ca ne veut pas dire que j’ai oublié d’où je viens, mais je peux te dire que j’ai pris pas mal de recul face à ce qu’on considère comme étant la réussite à la française, et je me suis aperçu que 90% de celle-ci n’était qu’une question de culot et une certaine volonté d’y croire. En gros c’est avant tout dans la tête. Et c’est là que les classes sociales élevés explosent, parce que ce sont des gens sacrément combattifs en général et qui élèvent leur gosses avec cet esprit qu’il va falloir se battre pour que ça marche. C’est pas une histoire d’écraser son prochain mais juste de poser ses couilles sur la table et de se donner les moyens de réussir. Une question de valeur. Et parmi les gens bien que tu retrouves en haut, il n’est plus question de discrimination sociale ensuite, tu transcendes ton appartenance d’origine.