René Guénon : une politique de l’esprit
2 janvier 2014 11:13, par ZulfikarJe poste mon dernier commentaire tout en laissant le soin à bob-aligator d’avoir le dernier mot comme il a pu le faire sur l’ensemble de ce forum.
J’ai d’abord réagi aux propos suivant de M. Bisson : "Avec un début, l’hindouisme, et une fin, l’islam, soit un processus linéaire, voire téléologique, qui expliquerait les choses à partir de leur point d’arrivée, une forme d’évolutionnisme religieux tout de même étonnant de la part de Guénon." Ces propos révèlent une incompréhension majeure de l’oeuvre de Guénon et des "mystères de la lettre nûn". Je pense que ceci est révélateur car beaucoup de guénoniens ont du mal à accepter la place de l’Islam dans la fin de notre cycle et son rôle eschatologique. D’autres expressions comme le le « génie » de Guénon sont également malheureuses. Je me suis fait ensuite attaquer sur une propagande panislamique et sur une dévalorisation de certaines traditions de ma part. Toutes les traditions orthodoxes sont dérivées de la Tradition primordiale et doivent être respectées pour cela. Mais Guénon n’a-t-il pas cessé d’évoquer les difficultés d’une initiation en mode occidental ? Ce n’est pas limiter les "possibilités" que de le reconnaître après lui. Guénon n’est pas un système clos dans lequel certains finissent par se complaire et se perdre. Guénon n’est pas une finalité en lui-même. La quête initiatique est la finalité. Il est incroyable que certains ne veuillent pas reconnaître que pour un Européen, ou plus précisément un Français de ce forum, l’Islam/tasawwuf soit plus accessible que l’Indouisme pour un mecchla ou que les confréries taoïstes dans la Chine contemporaine. Si par ces propos simples et concis certains veulent à tout prix voir une propagande panislamique c’est vraiment leur problème et c’est attribuer la même chose à Abdal Wahîd Yahya qui orientait comme je l’avais indiqué ses disciples vers le tasawwuf. Certains ont peut-être eu de mauvaises expériences mais ne serait-il pas possible que si limitation il y a, elle ne soit pas dans les turuq, leur baraka ou leur organisation mais dans leur propre qualification personnelle. Je tiens donc à orienter ceux que cela intéresserait vers les travaux de Michel Vâlsan (dont les correspondances doctrinales avec Guénon furent prodigieuses) et leur dire qu’il y a en France des possibilités concrètes pour ceux qui cherchent avec sincérité.