Balkans : des processus d’éclatement réactivés
15 avril 2014 16:20, par sandzakEn 2006 la Cour internationale de Justice a rendu son arrêt dans l’affaire du Génocide introduite par la Bosnie-Herzégovine contre la Serbie treize ans plus tôt. Elle a qualifié de génocide les massacres de Srebrenica de juillet 1995 et jugé que la Serbie, en ne cherchant ni à empêcher, ni à punir ce crime, avait enfreint la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. L’écart entre les conclusions des juges et la cause plaidée par la Bosnie-Herzégovine, qui alléguait que la Serbie était directement responsable d’un génocide commis sur tout son territoire depuis 1992 au moins, a suscité des critiques radicales de la décision rendue. A partir des plaidoiries orales des parties à l’instance, cet article souligne les difficultés spécifiques rencontrées par la Bosnie dans sa tentative de défendre une cause judiciaire au nom de la vérité...
Selon les extraits d’un entretien accordé à la télévision bosnienne BHT, dévoilés jeudi 25 avril, deux jours avant sa diffusion en intégralité, M. Nikolic a demandé pardon au peuple bosniaque pour l’exécution par les troupes serbes de Bosnie, en 1995 à Srebrenica, de près de 8 000 Musulmans. "Je m’agenouille et demande que la Serbie soit pardonnée pour le crime commis à Srebrenica", y déclare le président serbe, au pouvoir depuis mai 2012. "Je m’excuse pour les crimes qui ont été commis au nom de notre Etat et de notre peuple par quiconque issu de notre peuple", poursuit M. Nikolic.
Serbie : une jeunesse conservatrice, raciste et homophobe ?
Les lycéens serbes restent conservateurs, chauvins et très homophobes. Tel est l’enseignement des enquêtes menées par le Comité Helsinki pour les droits de la personne. 630 élèves du secondaire à Belgrade, Novi Sad, Niš, Zrenjanin, Novi Pazar et Kruševac ont été interrogés. L’opinion vient de réagir aux opinions racistes et homophobes exprimées par une enseignante de Novi Sad sur le réseau Facebook, mais ce type de propos est hélas banal dans les écoles serbes.