Welcome to New York : "Ce film est écrit pour les fans de Dieudonné"
21 mai 2014 19:24, par protegeonslapalestineIl faudrait juste que la reine d’Angleterre porte plainte contre THE QUEEN, que les associations de résistants traînent en justice UN VILLAGE FRANCAIS qui les présente comme des terroristes qui font sauter les voies ferrées et que le Grand Rabbinat de France fasse interdire les rediffusions de RABBI JACOB !!! Pourquoi DSK porte t-il plainte ? 2 hypothèses : soit le film ne le dépeint pas fidèlement, auquel cas l’avocat du réalisateur pourra arguer à l’audience que toute ressemblance entre ses personnages et les DSK / Sinclair est purement fortuite et qu’il s’agit d’une pure œuvre de fiction, soit le film le dépeint très fidèlement, ce qui rend l’œuvre artistique juridiquement inattaquable pour sa fiabilité historique. Dans les 2 cas, DSK sera débouté. En effet, reprocher à une œuvre artistique de trahir votre vie et votre vécu, c’est reconnaître implicitement que cette œuvre ne traite pas, par nature, de votre vie et de votre vécu. Donc, la plainte n’a pas sa raison d’être. A l’inverse, reprocher à un film de révéler les éléments de votre vie et de votre vécu qui ont déjà fait l’objet d’une publication dans les medias internationaux, c’est nier à l’œuvre artistique le droit de traiter les faits historiques, ce qui est absurde. Le Tribunal se prononcera sur la liberté d’expression artistique et non pas sur l’ego blessé du sexomaniaque. Quand au supposé antisémitisme, c’est une invective galvaudée par les temps qui courent, pas un argument. L’avocat du réalisateur pourra dire : les Hébreux ne sont pas les seuls peuples dits Sémites ; les Arabes sont de race Sémite. Or, le film de mon client n’évoque pas les Sarrazins. Donc, son propos ne peut pas être antisémite + l’article 225-1 du Code pénal interdit uniquement les discriminations, ce qui veut dire que mon client a le droit de ne pas aimer les blondes, les maigres, les Juifs et les Islandais. Cela fait partie de l’inviolabilité des choix de sa conscience. En résumé, rien dans les textes de Loi ne réprime le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie car ce sont des sentiments intimes donc invérifiables. Seules les discriminations sont considérées comme légalement répréhensibles par le Code pénal. En quoi le film de Ferrara relève t-il de la discrimination ? A DSK de le prouver, en évitant d’en mettre partout "sol, moquette, plafond", comme le dit dans un sketch le comique préféré des Français.