Je me permet un rappel général :
Pour des raisons de pédagogie et de stratégie politique, il serait plus judicieux d’insister à chaque fois (ça ne sera jamais assez) sur la distinction entre les juifs sionistes, et ceux de la communauté qui ne se sont pas positionnés sur cette question complexe et combien ambiguë.
Ceux qui se situent entre JSS News et Jacob Cohen en gros, et qui constituent certainement la majorité de la communauté.
Parce que ceux-là, de part la paranoïa (et le sentiment obsidional qu’elle génère) entretenue par leurs "représentants", n’auront pas d’autre choix que de se tourner vers leur "élite" contre la menace d’un "nouvel antisémitisme" et d’une nouvelle Shoa (paranoïa oblige).
Revisionnez le documentaire "Defamation" pour vous rafraichir la mémoire, notamment le passage ou des lycéens Israéliens vont visiter Auschwitz et les mise-en-gardes qui leurs sont faites quant aux contacts avec la population polonaise locale. Mise-en-gardes qui à n’en pas douter doivent être monnaies courantes aujourd’hui, et en toute sincérité, dans certaines familles juives françaises inquiètes (avec les relais médiatiques, par les synagogues, Finkielkraut, BHL, le CRIF, etc).
Si on en est pas encore là, on en prend directement le chemin. Si cette dynamique prend trop de puissance, on ne pourra plus interférer contre. Les cautions J. Cohen et G. Atzmon ne dispensent pas de faire cet effort, car elles sont insuffisantes.
Un des gros problèmes est ce qu’on met derrière l’appellation "sioniste", mot totem que les uns et les autres se balancent un peu trop facilement en travers de la figure alors que les contenus diffèrent du tout au tout. Pour tout le monde ici c’est plus ou moins entendu, mais à l’intérieur de la communauté juive française, c’est un tout autre sens, voir plusieurs (pour la plupart c’est simplement "un pays pour les juifs, un pays à nous").
L’analyse sur la quelle Soral s’appuie (1) pour définir le sionisme n’a rien à voir avec ce que le "sionisme" signifie pour un juif de la communauté, qui se sent de plus en plus obligé de choisir un camp. Poussé et attiré simultanément contre certains et vers d’autres.
C’est une réponse aux commentaires en général et aucun en particulier.
(1) et que beaucoup ici semblent avoir très mal comprise quand je lis certains messages, puisque les amalgames pleuvent dans tous les sens, il est vrai que l’ambiguité inhérente au sujet n’arrange rien.