Alain Soral sur la "libération" sexuelle
11 décembre 2014 17:31, par Gabriel[homosexualité et libre choix, 1/2]
Pas tout à fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’homosexualité ne serait « pas un choix » (certes il précise bien « de consommation » mais ça mérite une clarification), et selon laquelle cette notion serait « niée aujourd’hui par ces connards de l’homosexualité militante contemporaine qui vous font passer ça pour un choix individuel de consommation » : c’est précisément sur cette idée que l’homosexualité serait une caractéristique essentielle, innée, inéluctable, donc un non-choix absolu (on ne naît pas femme, mais on naît “gay”, “lesbienne” ou acide gras trans !), que se fonde en partie le délire d’un “mariage homosexuel” instauré au nom de “l’Égalité”. D’accord donc avec le fait que – en général – « ça vous tombe dessus » spontanément, et que c’est un « drame intime », mais justement, ce drame fait intervenir le libre choix, le libre arbitre, pour passer de la pulsion à la pratique, et celui qui est homosexuel c’est celui qui a des pratiques homosexuelles, donc qui à un moment s’est engagé dans la voie de l’homosexualité. Désolé de me référer à Jean-Paul Sartre, qui fait un développement très pertinent sur la question dans L’être et le néant (p.98-100) : considérer non pas que « l’existence précède l’essence », mais le contraire, que « l’essence précède l’existence », s’agissant des comportements, c’est nier la liberté humaine. Considérer que l’homosexualité n’est absolument pas un choix, c’est considérer qu’aucun choix n’est un choix, puisque tout choix découle en grande partie d’inclinations diverses qui nous dépassent (c’est d’ailleurs ce qu’exprime Alain Soral au début de Comprendre l’Empire quant aux motifs de ses combats...), et on ne peut que l’assumer avec toutes ses conséquences, bonnes ou mauvaises. Considérer que l’homosexualité n’est absolument pas un choix et doit être respectée voire promue pour cette seule raison permet de légitimer de même des comportements (sexuels ou autres) autrement plus néfastes.
(à suivre)