Le pape François plaide pour une réunification des Églises orthodoxe et catholique
1er décembre 2014 14:07, par listenerRéconcilier orthodoxie et catholicisme est un projet qui est aussi vieux que le schisme lui-même mais rien n’y a fait. Le raison se trouve probablement dans le fait que ces deux "religions" (qui n’en sont en fait qu’une, le schismatique qui se sépare de l’autorité n’étant pas un hérésiarque qui se sépare sur le dogme) ont divergé justement sur une question d’autorité et ont eu alors des préoccupations différentes : les orthodoxes sont surtout théologiens. Les catholiques romains, soyons clairs, le sont beaucoup moins et ne font que de médiocres théologiens. Ils font de la théologie et une affaire ennuyeuse, obscure et heureusement réglée (un peu comme l’ontologie). Les grecs pensent que la question reste ouverte ! Et la Réforme est passée par là et la papauté s’est crispée encore plus sur cette question d’autorité et ne veut pas trop s’avancer sur le fond. En revanche, ils insistent énormément sur le problème du "magistère", de l’Eglise, c’est à dire sur l’autorité et dans leur histoire les questions théologiques justement se trouvent seulement réglées à coup de décret pontificaux. Et en définitive, ils font de la politique. C’est pourquoi les deux religions ont divergé et ne s’entendent plus sans qu’il soit facile de discerner pourquoi. Je pense que l’orthodoxie est marquées par un esprit grec insufflé dans le christianisme, l’esprit hellène et son "loyos", (qui domine tout) tandis que de l’Eglise romaine est en effet marquée d’esprit romain, d’organisation, de pouvoirs, de choses concrètes. Je pense que ces deux mondes se regardent et même se respectent mais sans jamais pouvoir se rejoindre. Le grec est trop fin pour ne pas voir que le pape de Rome est soucieux de son autorité et le romain est trop malin pour avouer qu’il ne comprend rien à la théologie et que, d’ailleurs, à tort ou à raison, il ne s’y intéresse pas vraiment ... Ce qui fait que le dogme dit de l’Infaillibilité Pontificale, tout de suite compris par un catholique mais qui ne ressortit pas d’une théologie très fine, reste sans signification pour un grec.