Thomas Sankara : le Chavez africain
28 juillet 2013 10:38, par Philippe de MacedoineJe vous invite à noter quelques points :
Chavez et Sankara partagent ce trait particulier que leur humour fédérait et était l’expression sincère de leur très grande humanité. L’humour de Chavez était décapant tandis que celui de Sankara était tout en subtilité et en douceur. Il s’agit d’humour populaire et non pas du cynisme de cour, vieux substrat de la préciosité du XVIIIe (Céline ou Rabelais contre Voltaire pour faire simple). Il y a à mon avis une réflexion à mener là dessus : l’humour comme élément déterminant le grand homme et élément constitutif d’une révolution apaisée. (Je pense aussi au Général tançant Malraux après sa contre-manif en 1968).
C’est un reportage Arte (le système) mais, malgré tout, il ne tombe pas dans la caricature et ne présente que le côté positif de Sankara (si tant est qu’il eût un côté négatif). C’est intrigant. Reste-t-il des journalistes qui font leur travail et les a-t-on trouvés sur Arte ? Ou alors, journalistes et directeurs de chaîne sont-ils si idiots qu’ils ne se sont pas rendu compte qu’ils passaient un vrai message subversif pour une fois ?
Ha pardon... je suis naïf... Ce reportage montre Chirac le salaud contre Mitterrand le gentil vieux monsieur... C’est ça le système gaucho-bobo... La colonisation, c’est pas nous c’est la droite.
J’ai été choqué quand j’ai vu Mitterrand donner des conseils au jeune chef d’état africain avec une condescendance abominable. C’est lui la Françafrique. En traitant Sankara comme un petit merdeux fougueux, il a insulté tout un pays, c’est presque du même niveau que le discours de Sarkozy à Dakar.