Les chiffres en trompe-l’œil des économies chinoises et occidentales
31 mars 2015 14:53, par nicolasjaissonNi les banques ni les compagnies d’assurance ne sont forcées de céder leurs obligations à la BCE, pourvu qu’ils aient satisfaits aux critères Bâle III de mise en réserve du capital réglementaire. C’et d’ailleurs ce qui compromettait le succès du QE lancé par M ; Draghi alors que le plan de relance par l’investissement de J.C Juncker est passé, pour sa part, à la trappe. Par ailleurs le QE ne concerne pas que le rachat des obligations souveraines, et encore au prorata de l’importance relative des Etats membres de la zone euro, mais aussi d’autres types de collatéral titres, comme les obligations collatéralisés par des crédits bancaires ou même des portefeuilles de crédit plus ou moins en défaut. Il s’agit effectivement de forcer les banques à quitter le confort des placements obligataires pour se reporter vers des segments plus risqués comme le crédit aux entreprises. Mais comme il n’y pas de demande des entreprises, la reprise par le crédit fait long feu auprès des PME qui sont restées dans la zone euro. Par contre la politique des taux plancher a pour effet de relancer les emprunts en euros des multinationales américaines et asiatiques (émissions d’obligations en euros), pour les changer ensuite en financement en dollars, notamment pour investir sur les marchés actions. Le shadow banking chinois profite aussi de l’aubaine des euros bon marché pour investir massivement sur les actions chinoises, alors que l’activité économique ne repart pas en Chine faute justement des crédit offerts autrefois par le shadow banking (secteur financier non réglementé). Les banquiers centraux continuent donc à pédaler dans la semoule en encourageant les déficits publics qui ne se traduisent pas par de l’investissement tangible créateur d’emplois, mais des dépenses de fonctionnement destinées à perpétuer un emploi public qui sert d’amortisseur social. Par contre les sanctions continuent de plus belle contre la Russie qui soustrait ses appels d’offre aux multinationales européennes, comme EDF, Siemens, Peugeot, etc qui ferment leurs usines alors que leurs partenaires russes se tournent vers la Chine. Voir à ce sujet la perte du marché transsibérien par les constructeurs de matériel ferroviaire occidentaux. Par contre la Russie continue à vendre ses moteurs de fusée aux Américains....