Quand réseaux et cooptation priment sur le talent : l’exemple de Top Chef
27 avril 2015 11:03, par SevPour ma part, je ne dirai qu’une chose :
La cuisine n’a jamais été une activité pour faire de la compétition telle que la présente la télé depuis des années avec ces imbécilités de Top Truc ou Master Machin. Il faut rappeler que le concept, une fois de plus, nous vient des anglo-américains qui ne peuvent s’empêcher de réduire tout, absolument tout, à de la compétition.
La véritable cuisine, fut-elle gastronomique, n’a rien à voir avec ce milieu où d’ailleurs les mâles dominent à leur façon... on se dit "chef" et on fait de la compét à tout va... peuvent pas s’en empêcher !
La véritable cuisine est familiale, elle a toujours été l’activité des mères, forcément puisqu’elles sont, qu’on le veuille ou non, les nourricières de l’humanité. Ce n’est pas pour rien que dans toutes les sociétés primitives les femmes s’occupaient presque toujours des cultures, leurs activités se déroulaient dans les champs et à la cueillette.
L’occident à inventé le délire gastronomique, non pas celui qui relève du raffinement mais essentiellement celui des toques, des étoiles, des compétitions et des médailles. Le temps, en cuisine, est à la lenteur, jamais à la course. Les jeunes "sportifs" de la casserole de ces émissions donnent envie de tout sauf celle d’aller ensuite bouffer chez eux, car on y bouffe plutôt qu’on y mange...
La lenteur, messieurs, la lenteur est à la cuisine ce que le temps des cathédrales étaient aux vrais maçons initiés d’antan.... on est loin, très loin du cirque médiatique.Pour s’en convaincre, il suffit de se repasser le subtile film "Saveurs de Palais" avec Catherine Frot, film réalisé à partir de l’histoire véritable de la cuisinière de Mitterrand lors de son 1er mandat. Une histoire vraie où l’on découvre la relation haineuse du cuistot mâle de la "grande cuisine" officielle envers celle de la cuisinière qui fait dans l’Art et non dans la gastronomie prétentieuse et creuse.