Xavier Moreau : "Dans l’affaire des Mistral, la France s’est auto-sanctionnée"
29 avril 2015 16:58, par nicolasjaissonLe conflit ukrainien fait partie du jeu dialectique mis en place par les banquiers mondialistes pour faire avancer le nouvel ordre mondial. La vision nationaliste russe répond et alimente la vision internationaliste ukrainienne soutenue par l’Europe et les Etats-Unis. Cette nouvelle guerre sert trop bien les intérêts mondialistes de part et d’autre pour être totalement innocente du côté russe. Il ne faut pas oublier que la nouvelle Russie de Poutine comme la nouvelle Chine sont des pures créations des intérêts capitalistiques occidentaux qui ont fourni, souvent au détriment des pays occidentaux, tant les capitaux que les moyens technologiques sans lesquels le développement extraordinaire connu par ces pays durant les quinze dernières années n’aurait jamais pu se produire. Poutine s’est constamment déclaré favorable au nouvel ordre mondial mais sous une forme multipolaire, tout comme la Chine, avant de jouer à fond la carte nationaliste, une fois que l’économie russe est devenue suffisamment résistante pour se passer de l’aide occidental. Les mondialistes voulaient l’affaiblissement des Etats-Unis minés par une crise financière qui n’en finit pas d’exercer ses ravages dans l’économie réelle et par la montée en puissance d’un Etat policier qui détruit les ressorts du dynamisme américain fondé sur la préservation des libertés individuelles. De l’autre côté de l’échiquier, des Etats de nature totalitaire renforcent leur complexe militaro-industriel par des orgies de dépenses militaires justifiée par la menace militaire occidentale. Et pourtant comment prendre au sérieux des Européens qui feraient peser sur la Russie une menace existentielle du haut de forces conventionnelles et nucléaires réduites à leur plus simple expression ? Les banquiers profitent de cette tension artificiellement créée entre le Russie et l’Occident pour pousser les pions de la finance chinoise, dont les nouveaux organismes de financement sont plébiscités par la quasi totalité des soi-disant adversaires de la Russie, dont la City, ainsi que par les bailleurs de fonds internationaux comme le FMI ou la Banque mondiale. Dans le même temps Madame Lagarde applaudit à la montée en puissance du yuan reconnue par le FMI comme une nouvelle monnaie de réserve internationale, alors que le secteur financier chinois est en pleine implosion. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une nouvelle version de l’ordre mondial sous l’égide de la Chine qui rachète à tour de bras les actifs occidentaux et russes.