Avant le début de la crise actuelle de la dette en 2010, la Grèce a dépensé quelque 7% de son PIB pour la défense, alors que de nombreux autres pays européens allouent environ 2%. Même maintenant, cinq ans après l’effondrement économique, la Grèce a encore le niveau de dépenses militaires plus élevé dans l’Union européenne – à 2,2% du PIB. Sur les 28 membres de l’Otan, la Grèce est le deuxième plus grand dépensier après les États-Unis, qui allouent environ 3,8% de leur production économique au militaire.
Dans le déluge de reportages des médias occidentaux sur la crise de la dette grecque, un aspect clé reste étrangement caché. Autrement dit, le fait que le fardeau de la dette de la Grèce de $320 Mds a été largement engagé par des décennies de militarisme exorbitant. Selon certaines estimations, au moins la moitié de la dette grecque totale – plus de 150 Mds – est due aux dépenses militaires... Si la Grèce devait réduire ses dépenses militaires de moitié, à environ 1% cent du PIB, comme en Italie, en Belgique, en Espagne ou en Allemagne, elle pourrait générer $2 Mds qui satisferaient les demandes immédiates du FMI et contribuerait aussi à éviter les mesures d’austérité drastiques exigées par la troïka.
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