Alcool plaisir et alcool pathologie
10 juillet 2015 19:10, par LeForgeronL’article se termine sur une belle note (tardivement, mais heureusement que la précision est là). Je n’ai rien changé à ma consommation d’alcool socialement ou en solitaire depuis la fin de mon adolescence (et croyez-moi, je ne suis pas l’apôtre de la sobriété). Bon, je ne picole jamais en semaine ou quand j’ai des responsabilités. Mais un petit vendredi soir, là... Par contre depuis quelques années j’ai répondu à certaines de mes interrogations et changé certaines habitudes de vie. Et comme vous le dites, l’important est là : se renseigner, savoir qui l’on est et où l’on va, mener des combats justes...
Ah ça, j’en aurai connu (sans m’en souvenir) des fins de soirées au regard noir, avec l’envie de frapper le premier qui me contredisait. Mais depuis que j’ai compris que se trouver à tout prix une fille, vivre une vie comme celle de mon voisin, travailler gentiment pour pouvoir emmener la smala en vacances à la fin de l’année, bref, que tout cela ne représente pas une fin en soi... Depuis que je me suis mis à lire vraiment ce qui m’intéresse, à visionner des débats, à aller à des conférences, les fins de soirées je les passe à discuter de choses plus importantes qui intéressent vraiment ceux qui sont là pour autre chose que tirer un coup ou simplement "se la mettre". Et ce, peu importe ce que j’ai ingurgité. J’ai parfois l’envie de sourire quand Dieudonné insiste, depuis quelques mois, avec force sur le fait d’être en paix avec soi-même. Mais à y réfléchir, depuis trois ans que j’ai trouvé le plaisir de savoir, d’apprendre (aux autres ou que les autres m’apprennent), de découvrir, de discuter, de débattre, de confronter les sources et les opinions avant de dire ce que je pense ou qu’untel a raison... depuis que je me sens "en paix" avec moi-même donc, je n’émets plus une once d’agressivité, sauf, et plutôt intérieurement, face à la bêtise humaine entretenue par des salopards.
Par ailleurs, j’essaye de mieux m’alimenter, et je ne bois plus que de l’eau sans ajouts sucrés (et plus de sodas depuis longtemps).
Bref, ça va mieux.
Il ne s’agit pas de changer du tout au tout, de devenir moine ou je ne sais quoi, mais d’éviter de faire du plaisir de lever le coude, le seul moyen d’échapper au monde de fous dans lequel on vit. Dès qu’on le comprend mieux, ce monde, dès qu’on tisse des liens entre les symptômes et les causes de ce qui peut nous envoyer au fond du trou, il est clair qu’on s’élève à un autre niveau de joie de vivre.
Santé !