Grèce : "Combien de temps on va jouer aux cons comme ça ?"
14 juillet 2015 00:20, par Crazy HorsePas besoin de grandes explications techniques qui sont vite assommantes et cachent la réalité. Quand, comme l’explique simplement cet économiste, le créancier en arrive à devoir prêter à son débiteur la somme qu’il ne peut lui rembourser, on touche en effet à l’absurdité - à la débilité, pour reprendre ses mots - et on voit qu’on est dans une équation parfaitement insoluble pour les deux. Varoufakis, le ministre des finances grec viré pendant les négociations, raconte non sans ironie que Michel Sapin, qui était plutôt du côté du camp grec, prenait la parole pour protester contre la ligne allemande mais avec un langage très étudié afin de dissimuler son désaccord et ne pas froisser nos chers voisins germaniques - et se couchant finalement à la fin. Pas très étonnant de la part de ce gros mou. Quant aux représentants espagnols et portugais, ils auraient eu tout intérêt eux aussi à défendre les grecs vu leur propre situation mais, selon Varoufakis, ne le faisaient pas car ils avaient que leur peuple leur dise au retour : "C’est donc possible de négocier, pourquoi ne pas l’avoir fait avant au lieu de nous imposer toutes ces réformes destructrices ?" Tant qu’on aura pareilles bandes de pleutres électoralistes dans nos gouvernements, ce sera difficile de s’en sortir.