La ville au risque de la modernité
28 juillet 2015 01:41, par goy prideUn retour massif à la campagne dans le sens "chacun sa maison et son lopin de terre" est non seulement pas souhaitable mais impossible. D’abord cela créerait un morcellement massif de l’espace rural, ensuite il n’y aurait probablement pas assez d’espace pour tout le monde ! Il y aura forcément un retour d’une partie des citadins en milieu rural car on aura besoin de main d’oeuvre pour l’agriculture mais cela sera une croissance démographique des petites villes qui accueilleront une partie des habitants des grandes métropoles. Cela rééquilibrera la répartition de la population de manière plus cohérente.
Un politique saine serait de réintroduire l’agriculture en milieu urbain et péri-urbain. Contrairement à une idée reçue la ville peut être un lieu de production agricole très intensive. Jusqu’au début du XXe siècle me semble-t-il les villes françaises, notamment Paris, étaient autonome en légumes et en certains fruits grâce à ses excellents maraîchers. Certes depuis l’urbanisation s’est aggravée mais il y a encore d’énormes potentiels notamment si on utilise les principes de la permaculture.
L’agriculture abordée de manière intelligente est une activité épanouissante. Quand on devient producteur sa vie prend sens. L’avenir sera un retour à l’économie de production basée sur l’agriculture. Un design efficace pour l’agriculture en zone péri urbaine pourrait être le suivant : pour chaque immeuble devrait être alloué un lopin de terre communautaire dédié à la production de nourriture, en accordant une surface de 100 m² (environ...) cultivable par famille. Il faudrait organiser ça de manière à ce qu’il y ait une cohérence dans le design du potager, et non pas diviser cela en carré de 100 m² indépendant des uns et des autres comme c’était le cas à l’époque des jardins ouvriers (consulter les vidéos de Christophe Köppel, très bon dans le domaine de la permaculture...)
Quant au domaine purement urbain avec très peu d’espace vert par habitant, il y a la possibilité de transformer les toits plats en potager (cela se fait beaucoup en Asie), les balcons, terrasses peuvent aussi servir à produire de la nourriture plutôt que ces éternels géraniums...les façades peuvent également servir de support à la culture de plantes potagères grimpantes (haricots, courges, tomates...)...et bien entendu tout ce qui est parcs avec gazon inutile peut servir de lieu de production agricole...avec un bon design cela sera visuellement beaucoup plus esthétique qu’une pelouse stérile...