A quatre jours près, dommage... Même si cela n’aurait sans doute pas changé le cours de la guerre américano-nippone.
Quant aux pauvres marins (bien que cela fasse partie des "risques du métier"), cette histoire de sauvetage raté m’en rappelle une autre, encore plus tragique, en septembre 41. Il s’agissait d’un énième convoi italien de ravitaillement de l’Afrikakorps qui essayait de se frayer une voie vers la Libye, car les Anglais, basés à Malte, décimaient depuis plusieurs mois la flotte italienne. Celui-là était attendu au tournant et donc rudement escorté. Après un engagement nocturne féroce, tous les cargos et plusieurs contre-torpilleurs italiens furent coulés. Dans la nuit-même, l’Amirauté italienne dépêche deux bâtiments pour sauver les équipages survivants. Stupidité ou malchance, je ne sais, mais la suite est abominable. Les deux torpilleurs italiens fendirent à plusieurs reprises les eaux agitées des lieux du drame, déchiquetant avec leurs hélices les pauvres marins. Le lendemain matin, par temps clair, l’aviation italienne découvrit des milliers de requins affairés à achever ce qu’il restait de survivants.
Quelle que soit la nationalité des victimes de cette guerre, paix à leur âme.