Francis Cousin : "L’euthanasie sera généralisée"
28 août 2015 05:50, par BroméliaJe n’ai pas lu Marx (mon temps n’est pas infini) mais la plupart des personnes qui y font référence (dont Cousin) considèrent l’argent comme cause des problèmes. La question de l’usure (le capital lucratif par rapport au capital d’usage) ne se poserait alors plus car le problème ne serait pas l’usure mais l’argent.
Cette proposition n’est pas différente de celle de certains « écologistes » (sur d’autres forums) qui affirment que la source de tous les ennuis c’est l’homme (vivement qu’il disparaisse, il l’aura mérité…). Certes on ne peut contester la logique d’une telle affirmation basée sur le réel, mais c’est justement la vacuité de ce type d’écologisme ou de gauchisme de salon qui ne résout rien qui est usuellement dénoncé sur E&R.
Dénoncer l’argent qui est indispensable dans l’état actuel d’organisation de notre société et balayer sous le tapis l’usure sur laquelle nous fondons notre société et qui relève de l’erreur logique (un moyen facilitant les échanges ne peut se reproduire par lui-même) est tout simplement de la paresse boboifiante pour ne surtout pas se fatiguer à réfléchir sur comment éviter d’attribuer une valeur économique seulement au seul travail au service de l’usure (vision hélas naturalisée).
Surtout que les mécanismes d’une civilisation de l’être existent déjà, notamment par le salaire à vie comme c’est déjà le cas des retraités (qui produisent leur salaire), ou des fonctionnaires (qui produisent leur salaires) ou encore les artisans privés qui travaillent selon les règles de l’art et dont la situation est protégée. Elle est là la dialectique de l’Etre et de l’Avoir de nos jours : donner une reconnaissance à la personne, à sa qualification au lieu de donner une reconnaissance économique à un poste au service de la chimère d’un capital lucratif. En faisant que l’argent devienne un moyen de reconnaissance économique de l’activité de la personne qui n’est pas au service de l’usure on en fait un outil de responsabilisation politique du citoyen en lui donnant la possibilité de définir son travail et de s’affirmer de ce qu’il est dans la société .